Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

Les premières émissions musicales pour enfants

Parachkev Hadjiev Photo: Archive
Photo: Archive

Dans les premières années de la Radio, au programme prédominait la musique. Outre les concerts diffusés en direct du studio, on a créé également les premières émissions musicales pour enfants. Leur auteur était le jeune Parachkev Hadjiev, le futur grand compositeur et pédagogue bulgare, à l’époque totalement inconnu.

Vers la fin de 1935, la direction de la radio invite Parachkev Hadjiev pour enrichir les programmes pour enfants. Au tout début du média, on présentait aux petits auditeurs essentiellement des contes et des fables. Le jeune compositeur qui venait d’empocher son diplôme rejoint volontiers la Maison.

C’est alors que se déploya notre grande activité. Il s’agit du théâtre pour enfants. Moi, j’écrivais la plupart des scénarios, les textes et la musique des pièces que nous interprétions“ - se souvient Parachkev Hadjiev. Deux fois par semaine, on émettait à l’antenne les interprétations du groupe “Joie d’enfant”, créé par le compositeur. C’étaient 6-7 filles, parmi lesquelles sa sœur et Mara Hinova qui devient plus tard une chanteuse lyrique et sa première épouse. L’émission s’appelait “L’heure des enfants”. Elle commençait par des contes et des fables, une vingtaine de minutes, et se poursuivait en chansons.

Dans une inteview conservée dans les archives de la Radio nationale bulgare (RNB), Parachkev Hadjiev raconte:

D’abord l’acteur Nicolas Balabanov lisait quelque petite histoire pour enfants et ensuite venait notre tour de chanter. Mais à un moment donné, nous avons voulu changer et nous avons commencé à choisir des chansons dialoguées, telles que “La cigale et la fourmi”, “La cigogne et la grenouille”, etc. Puis j’ai commencé à écrire des petites pièces-opérettes radiophoniques pour enfants. Mon ami Stoyan Bahtchévandjiev nous a proposé un livret, qui a eu un très grand succès. C’était “La cigogne sauveteur”, diffusée en 1937. Il a écrit plusieurs textes et une série de huit pièces intitulée “Les Aventures du petit Tom le pouce” qui plaisait énormément à nos petits auditeurs qui nous appelaient à la radio pour demander quand est-ce qu’il y aura une nouvelle aventure. Moi, en fait, je dirigeais tout - d’abord j’écrivais la musique, puis on étudiait avec le groupe la musique et le texte. Je jouais au piano. Parfois on avait besoin d’une voix masculine, et je me suis spécialisé dans les géants et les grands-mères édentées. Dans la période 1936-1944, nous avons créé plus de 120 opérettes radiophoniques pour enfants. Dans une bonne partie des scénarios j’ai utilisé les plus célèbres contes d’auteurs bulgares et étrangers, tels que Léda Miléva, les frères Grimm, Wilhelm Hauff, Pouchkine, etc. A l’époque il n’y avait pas d’enregistrements, on diffusait tout en direct et, malheureusement, rien n’est conservé. En plus, tous les matériaux se trouvaient dans le studio No.1 et pendant la guerre une bombe est tombée et a détruit tout, y compris nos pièces radiophoniques.”

Aujourd’hui encore, les pièces pour enfants de Parachkev Hadjiev figurent dans les répertoires de nombreux chœurs et groupes vocaux, dont bien sûr Les Enfants de la Radio.

Version française: Sia Karaguiozova



Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

2006 : Stéphane Grouev – L’autre Bulgarie

L’autre Bulgarie – ce sont les milliers de Bulgares exilés à l’étranger après le coup d’Etat prosoviétique le 9 septembre 1944. Dispersés aux quatre coins du monde, ils vivent avec le souvenir de la patrie, avec son passé controversé, avec son présent..

Publié le 23/10/15 à 08:35

2005 : Guéna Dimitrova, la voix du siècle

Dans une lettre, Giuseppe Verdi écrit : « N’apprenez pas trop au chanteur à chanter. S’il a le diable dans les cordes, il saura comment faire » . C'est comme si l'immense compositeur a dit ces mots en pensant à Guéna Dimitrova, la diva bulgare qui..

Publié le 18/10/15 à 08:00

2004 : Le Magicien de Kalimanitsa

« J’étais vraiment un cancre à l’école. Que des notes faibles en langue et littérature bulgares. Pas plus de la moyenne, car je n’arrivais pas à structurer correctement un devoir. Je commençais et finissais ma copie emporté par mon imagination, sans..

Publié le 09/10/15 à 09:10