En ce 20 août, à Sofia, l’Association des jeunes explorateurs polaires organise au Muséum d’histoire naturelle, une journée de l’Antarctique. Cette manifestation fait partie des commémorations du 125e anniversaire du Muséum. Le programme du jour comprend des leçons passionnantes sur la faune antarctique, les écosystèmes polaires, sur les différences et ressemblances entre l’Arctique et l’Antarctique, sur les expéditions polaires bulgares sur le continent de glace. Un atelier créatif attend les jeunes visiteurs. Un concours de dessins représentant les  habitants de ce continent – pingouins, phoques et baleinesleur sera proposé, avec prix à la clé.  Par ces activités, l’Association des jeunes explorateurs polaires s’inscrit également dans l’Année internationale de la cristallographie décrétée par l’UNESCO. Au casino organisé pour l’occasion à partir de 16.00, on misera  non pas de l’argent, mais … des connaissances. A 20.00, Boyan Petrov, l’alpiniste bulgare qui a vaincu trois sommets de plus de 8000 mètres racontera son exploit récent de conquête de l’impressionnant K2, annonce le musée.

« Nous les ressentons tous, ces changements, y compris en Bulgarie, avec l’hiver doux et l’été pluvieux que nous avons connus, les catastrophes naturelles. Nous en souffrons tous. L’Homme et sa société de haute-technologie a une influence sur la nature, je pense à la pollution de l’environnement, à nos centrales thermoélectriques, à nos moteurs à combustion interne, à la déforestation des zones tropicales. De nombreuses données le confirment. La quantité de CO2 dans l’atmosphère augmente, le niveau des mers aussi. Comment la nature pourrait-elle ne pas réagir. L’Antarctique est le révélateur des changements climatiques sur Terre. Au sein des équipes internationales des Etats-Unis, du Portugal, d’Espagne, d’Argentine et de Corée du Sud, du monde entier, nous étudions comment le climat change en Antarctique, comment les glaces fondent, se détachent, ce qui est d’ailleurs visible à l’œil nu depuis notre base. Ce processus influence le climat mondial, car notre planète est un système qui s’autorégule, rien n’étant isolé, ni immuable. »

Bien sûr, les chercheurs tirent la sonnette d’alarme face aux changements et dangers. Mais ce qui importe, c’est d’impliquer les industriels et les politiques dans le combat pour la protection de la nature. Il faut supprimer les productions polluantes qui ont un effet néfaste sur l’air et la mer. « Si nous ne voyons que le profit, l’humanité court à sa perte. » explique Christo Pimpirev.

Version française : Rita Morvan