Du 30 avril au 31 mai la Galerie municipale des Beaux-Arts accueille l’exposition « Rétrospective » du fameux illustrateur Yassen Guzélev.
Il est le fils de l’illustre chanteur d’opéra bulgare Nikola Guzélev (basse) qui est diplômé de l’Académie nationale des Beaux-Arts à Sofia également. Le frère de Yassen, Tchavdar, y a terminé ses études aussi. Quel mot clé, à part « du talent » pour décrire l’art de Yassen Guzélev ? Nous avons posé la question au commissaire de l’exposition Krassimir Iliev :
« Sa curiosité pour l’histoire de l’art le décrit au mieux, car il présente souvent, dans son travail différentes époques. Et d’ailleurs, au lycée des Beaux-arts déjà, il commence à créer des compositions dont les personnages sortent d’époques diverses. Il aime mélanger les époques ainsi que mêler l’art de maîtres anciens au sien. Surtout durant son jeune âge, lorsque la grande bibliothèque de son père était à sa disposition et il avait l’occasion de survoler des ouvrages uniques, les étudier et se passionner pour l’art. Par exemple dans « Pinocchio » il y a des petits dessins si fins qui sont presque invisibles à l’œil nu. Ils sont tirés de différentes scènes d’œuvres de Léonardo, de Masaccio. »
« Yassen a la chance de terminer l’Académie des Beaux-arts à l’aube des grands changements démocratiques. Nombreux sont ceux de sa génération qui choisissent de partir à l’étranger. Il s’en va en Italie qu’il connait bien, ayant déjà vécu là-bas avec son père - note Krassimir Iliev. Il aime la Renaissance, il en est passionné même. L’Italie devient son élément naturel au début de sa carrière artistique.
Yassen Guzélev travaille pour différentes éditions. Citons parmi les œuvres qu’il a déjà illustrées « La reine des abeilles » des Frères Grimm « Arthur et Excalubur » « L’anniversaire de l’infante » « la Dame de Pique » « Orphée et Eurydice » « Socrate ». Les livres sur lesquels il a travaillé ont été traduits en plus de dix langues parmi lesquelles le chinois et le coréen. Rien qu’« Alice aux pays des merveilles » compte déjà sept éditions en différentes langues. Une nouvelle est attendue au mois de mai. Elle sera également suivie par « Alice aux pays des miroirs ». L’artiste est lauréat de multiples concours internationaux et de distinctions en Europe et en Amérique parmi lesquels le prix « Buchkunst foundation » en Allemagne en 1997, une médaille d’argent de l’Association des illustrateurs à New York en 2004, le prix de l’édition bulgare « Hristo Gruev Danov » pour « Alice aux pays des merveilles » en 2010. D’après Krassimir Iliev l’artiste se plonge totalement dans le produit de sa création et ne se soucie plus de la suite :
« En ce moment il travaille sur « Décaméron » et il est complètement imprégné de l’oeuvre de Boccaccio – explique le critique d’art – En fait sa méthode consiste en cela. Yassen essaye de sortir de la manière qu’il a de travailler habituellement pour montrer et expérimenter quelque chose de nouveau, inspiré par le texte surtout. C’est d’ailleurs une pratique qui aurait tendance à agacer les éditeurs qui préfèrent la routine. Mais Yassen persiste à dire que s’il se répète dans son travail il finira par devenir ennuyeux pour lui-même. »
Version française : Lubomira Ivanova
Photos : Veneta Pavlova
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