La peinture et les arts appliqués, l’initiation à un instrument musical, le chant et la danse moderne – autant d’activités artistiques à travers lesquelles les réfugiés cherchant l’asile en Bulgarie se familiarisent avec la société bulgare. Il s’agit du projet « Transition à travers l’art et la culture » qui est une initiative de la fondation « Mission délivrance », financée par le Programme de soutien des ONG, qui fait partie du Mécanisme financier de l’Espace économique européen 2009-2014.
Selon, Ivodor Kovachev, fondateur de la fondation, le scepticisme et la méfiance des Bulgares à l’égard des réfugiés sont dus à des problèmes sociaux au sein de la société bulgare et le sentiment d’insécurité omniprésent. « Il faut que les réfugiés se sentent chez eux, alors ils ne seront plus considérés comme une menace ». Les activités du projet se développent dans le quartier Ovtcha Kupel à Sofia. Anguel Kovatchev, connu par le public grâce au reality « X Factor », donne des cours de guitare. Nous lui avons demandé pourquoi s’est-il consacré à la cause des réfugiés et leur intégration ?
« Je me rends compte que tendre la main à l’autre, faire naitre l’espoir en lui est ce qui m’inspire et me motive le plus. C’est pourquoi je participe à ce projet. Au début je me demandais comment, un jeune comme moi pourrait atteindre des gens originaires de l’autre bout du monde, avec une autre culture, sensibilité et langue ? Mais je me suis rendu compte que nous parlons tous la langue universelle de l’art. »
Pour s’intégrer plus rapidement, les réfugiés prennent des cours de bulgare pour enfants et pour adultes, ils suivent des formations sur le marché de l’emploi en Bulgarie et en Europe, étudient l’entreprenariat et l’informatique. On prévoit de proposer aussi des cours de formation pour les services à domicile et la couture. Le projet comprend aussi le soutien psychologique, sous forme de réunions d’entraide entre familles de réfugiés. Lors de ces rencontres, les gens se confient sur leur vécu personnel, leurs difficultés et peurs. Ivodor Kovatchev nous en dit plus :
« Le gens dans le groupe avec lequel nous travaillons sont originaires majoritairement de l’Iran et de l’Afghanistan. La vérité est que les réfugiés d’Iran ont des difficultés à recevoir le statut de réfugiés dans notre pays. C’est probablement dû au fait qu’il n’y a pas de guerre en Iran. Presque tous les réfugiés iraniens reçoivent une réponse négative à leurs demandes, à la différence des Syriens qui sont directement affectés par la guerre. Nos autorités ne prennent pas en compte le fait que le régime en Iran est une menace directe pour toute personne qui pense différemment et aspire à la démocratie ou professe une foi différente de celle du régime. Il ne s’agit pas seulement de pratiques d’exclusion mais d’une véritable répression et d’emprisonnement pour tous ceux qui sont considérés comme opposants. Ainsi, ce sont des gens d’Iran, Afghanistan et du Niger qui constituent notre groupe de travail. Je me suis énormément attaché à eux et je me sens comblé »
AdetutuOdubela-Onasanya ou Adi, comme l’appellent les autres est une femme originaire du Niger. La jeune femme est médecin pédiatre, elle a fui son pays en septembre 2013 à la suite des persécutions en raison de son appartenance religieuse. Elle a fui pour sauver ses enfants. Hélas, son mari a dû emmener leurs deux grandes filles dans une autre direction – la Grande Bretagne. Adi est arrivée en Bulgarie en 2013, seule avec sa toute petite fille âgée d’un an. Depuis, c’est le parcours du combattant. Elle n’arrive pas à obtenir le statut de réfugié, afin de pouvoir voyager légalement en Europe et rejoindre sa famille en Grande Bretagne. « Je sais que beaucoup de gens voyagent illégalement, mais moi je ne veux pas », explique-t-elle. Maintenant Adi espère que la fondation « Mission délivrance » qui lui propose une assistance juridique, pourra l’aider.
« La fondation m’a beaucoup aidé. Grace à eux, ma fille a été admise dans un jardin d’enfants. Ils me procurent des vêtements, même de la nourriture. L’Agence d’Etat aux réfugiés me donnait 32 euros par mois, mais ils ont arrêté, car l’administration m’a refusé le statut de demandeur d’asile. Je n’ai plus rien. Grace à la fondation, avec ma fille nous arrivons à survivre, elle prend aussi des cours de chant et de danse. Quand ma fille est malade ils trouvent un médecin et des médicaments. Je prie Dieu qu’il protège ces gens, qu’ils réalise leurs vœux, ce sont des gens extraordinaires ».
Version française : Miladina Monova
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