L’Assomption ou la Dormition de la Sainte Vierge que l’Eglise orthodoxe bulgare célèbre le 15 août, soit le 28 août selon le calendrier julien, que nous appelons aussi l’ancien style est la plus grande fête en l’honneur de la Mère de Dieu. Chaque année à cette date, les églises les monastères qui portent son nom accueillent jeunes et vieux, croyants ou athées, tous ceux qui souffrent dans leur corps et leur âme dans l’espoir de trouver réconfort et guérison. Un de ces lieux saints est le monastère de Dragalevtsi dédié à la ” Sainte Vierge de Vitocha”. Comme son nom l’indique il se trouve à Dragalevtsi, aux portes de Sofia, à neuf km à peine de la capitale. Il était autrefois ce qu’on appelle une „laure” (le principal monastère) de la Sainte Montagne Sacrée, c’était le nom que l’on donnait aux grand nombre de monastères, regroupés dans cette région. Creuset d’une école littéraire entre le ХVIe et le XVIIe siècle, important centre des combats de libération nationale des Bulgares au XIXe siècle, de nos jours le monastère attire toujours pèlerins, amateurs d’histoire et touristes.
En semaine il y règne calme et sérénité. Dans l’église, une jeune religieuse vend des cierges. Un groupe d’enfants, d’une classe verte franchissent timidement le seuil du temple et la jeune nonne invite en souriant les garçons à enlever leur chapeau. Quand ils ressortent sous le soleil qui brille, je leur demande s’ils savent qui est la Sainte Vierge:
„La Sainte Vierge c’est la mère de Jésus Christ, répond la petite Yoanna. A la question savent-ils quelque chose de cet endroit, les enfants me répondent avec le sourire:
„Bien que nous soyons ici pour la première fois, cet endroit me plaît beaucoup”, dit Emma. – „ C’est très beau” - ajoute le petit Daniel. – „ Ici on peut brûler une petite bougie et je fais un vœu pour ma famille, je souhaite que nous soyons tous en bonne santé ”, se joint à eux une autre petite fille.
„Ils sont encore tout petits, ils n’ont que 7-8 ans, mais ils savent déjà plein de choses- explique leur éducateur Nikolay Assénov. Le but de notre visite c’est de leur parler de la religion chrétienne, de leur montrer le monastère. Et à la fin de la journée, ils pourront en parler avec leurs camarades et partager leurs impressions. ”
„Je pense qu’il est essentiel d’attirer l’attention sur les valeurs spirituelles de la vie. Je fais ce métier depuis une dizaine d’années et je dois dire à mon grand regret, que pour les jeunes générations le respect est un vain mot, qui ne veut rien dire, ils ne croient en rien. Or, ces questions doivent non seulement faire partie du programme scolaire, mais aussi être au cœur des rapports familiaux, car c’est la famille qui doit se charger de ce travail d’éveil.”
Je m’adresse à l’archimandrite Alexiy en lui demandant de nous parler de la grande fête chrétienne, des gens qui viennent au monastère, des miracles de la Sainte Vierge:
„Elle est la première à intercéder pour nous par ses prières auprès de Dieu. Nous plaçons en elle tous nos espoirs, elle nous rachètera, elle fera effacer tous nos péchés. Elle est femme, elle est mère, elle sait ce que c’est d’avoir un enfant malade, de souffrir dans sa chair et dans son cœur. Nous la célébrons, nous nous inclinons devant elle, le jour de son assomption elle a été élevée au pinacle et placée aux côtés de Dieu. Nous organisons des repas rituels, des kermesses, nous la glorifions à haute voix, l’aspect spirituel n’étant pas aussi fort et inébranlable que nous le souhaitions, mais Dieu merci, il est quand même présent, il n’est pas complètement oublié. Beaucoup de gens viennent tôt le matin assister à la liturgie et ensuite communier. Ce sont les croyants qui ont fait carême et le cœur léger, ils se confessent et lavent leur âme des péchés. C’est comme si, après un long chemin on entre dans la rivière pour se rafraîchir…“
Et notre foi chrétienne, où est-elle, qu’est-elle devenue? La foi qui nous a préservés en tant que Bulgares, la foi qui a sauvegardé nos traditions, notre histoire, nos monastères, ces foyers dans lesquels brûle la flamme de l’esprit national?
„La foi des Bulgares ne s’est jamais perdue - dit l’archimandrite Alexiy. – Les gens s’étaient renfermés sur eux-mêmes, mais ils gardaient la foi. Il faut toujours avoir présente à l’esprit l’idée que l’éducation commence dans la famille, qu’elle n’est pas le devoir de l’école. L’école nous enseigne le savoir, la famille forme notre esprit, elle nous éduque. Quand on est un bon parent on ne peut pas faire un mauvais enfant. Plus il y a des parents sages et bons, plus il y aura des enfants sages et bons.”
Oui, la foi est bien là, enfouie au plus profond de notre âme. Déchirée entre la religion et le monde, cherchant la vérité au-delà des dogmes et des superstitions, elle a élu abri sous la nef de l’église pour y trouver réconfort et salut.
Crédit photos : Darina Grigorova et asport-bg.com
Version française Roumiana Markova
Ce 4 décembre est la fête votive de Sainte Barbara /ou Sainte Barbe/, la grande martyre des catholiques et des orthodoxes. Elle a vécu au 3e siècle sous le règne de l’empereur Maximien et elle est morte en martyre, décapitée pour sa foi..
Les chrétiens orthodoxes bulgares rendent ce 25 novembre hommage à Saint Clément d'Ohrid, un des disciples des inventeurs de l'alphabet slave, Saint Cyrille et Saint Méthode. Clément d’Ohrid est un saint, un moine et un écrivain de..
L’Église orthodoxe bulgare célèbre ce 24 novembre Sainte Catherine. D’après les légendes, Sainte Catherine d'Alexandrie a été à la fois vierge, martyre et savante, ce qui lui vaut d'être représentée avec 3 auréoles : la blanche des..
Le ministre de la Culture, Nayden Todorov a remis le diplôme "Gardien du patrimoine" au professeur Ludmil Vagalinski, qui dirige l'équipe d'archeologues..
Dans les textes laïcs de la Bulgarie après la Libération de 1878 le métropolite Clément de Tarnovo est connu sous le nom de Vassil Droumev, un grand..