Depuis le 24 février, la Bulgarie est officiellement entrée en campagne électorale. Et pourtant, certains événements survenus avant son lancement ne manqueront pas d'alimenter les tensions dans les jours qui viennent...
Ainsi, après avoir été saisie par la Défenseure des Droits, Maya Manolova, la Cour constitutionnelle a invalidé les sanctions à l’égard des non-votants, au motif qu’elles entraient en contradiction avec la Constitution de la République. Toujours est-il que les juges ont quand même maintenu l’article 3 du Code électoral qui rend le vote obligatoire, du moins formellement. Maya Manolova est quand même satisfaite de la décision de la Cour constitutionnelle et propose de remplacer les sanctions par des incitations à voter. Ce qui, bien entendu, ne reste pour l’instant que dans la rubrique des vœux pieux, du moins tant que les politiques n’y s’y seront pas prononcés.
La confusion de la campagne vient aussi du fait que l’on ne sait toujours pas s’il y aura ou non des machines à voter dans chaque bureau de vote, comme le stipule la loi. Un seul candidat s’est présenté à l’appel d’offres, sans que l’on sache si son offre répond ou non aux conditions requises. D’après la Commission électorale centrale, comme du gouvernement intérimaire, l’absence de machines à voter n’empêcherait pas de valider le scrutin. Sauf que cet avis ne fait pas l’unanimité et que certains crient déjà au scandale et à la fraude !
Autre incertitude lors du lancement de la campagne électorale : on ne sait toujours pas quel est le nombre des Bulgares de l’étranger qui souhaiteraient accomplir leur devoir électoral ni les lieux où seront ouvert des bureaux de votes. Formellement cela ne devrait pas poser problème, la date-butoir pour le dépôt de déclarations de vote étant le 28 février, respectivement le 4 mars pour définir les lieux où seront ouverts les bureaux de vote, mais le fait est qu’à la différence des Bulgares de Bulgarie, les Bulgares de l’étranger n’auront pas droit au vote préférentiel, tout comme ils ne pourront pas élire des candidats sans étiquette. En effet, malgré les protestations de nos compatriotes et les promesses de la classe politique, il a été impossible de créer une circonscription « Etranger » qui permette le mode de scrutin préférentiel.
Bref et pour résumer, même si le climat est plutôt orageux, les législatives anticipées ne risquent pas d’être invalidées, malgré le mécontentement chronique des politiques qui ne fait que renforcer la volonté de voir les choses changer. Et les instituts de sondages sont là pour le confirmer…
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