Pour la Bulgarie, 2018 restera gravée dans le marbre… A la tête de la présidence tournante de l’Union européenne pendant 6 mois, Capitale européenne du Sport pour Sofia, autant de raisons de se sentir fier d’être bulgare. Mais ce n’est pas tout, car en mars prochain,  Sofia sera une des capitales mondiales du 7^e art, grâce au programme ambitieux du 22^e Festival du cinéma SOFIA FILM FEST. Et c’est une bonne nouvelle, surtout pour le cinéma bulgare qui a démarré l’année en beauté !

„Un grand honneur pour la Bulgarie!”. C’est en ces termes que le directeur du SOFIA FILM FEST, Stéphane Kitanov a qualifié la percée du 7^e art bulgare, car 29 ans après « Ivan et Alexandra » d’Ivan Nichev, une fiction bulgare a été sélectionnée pour la « Berlinale », un festival de cinéma compétitif, à savoir « Aga » du réalisateur Milko Lazarov, sur un scénario de Siméon Ventsislavov, qui clôturera le Festival international à Berlin.

D’ailleurs, le film « Aga » sera projeté à l’ouverture du SOFIA FILM FEST. Aga, c’est le prénom de la fille des deux personnages principaux, Sédna et Nanouk, un couple d’Esquimaux qui partent à la recherche de leur enfant.

"J’ai toujours eu un faible pour les petites communautés, même si nous vivons dans un monde moderne et en permanente effervescence, nous a confié Milko Lazarov. – Je suis admiratif devant les personnes qui vivent dans des conditions insupportables pour l’homme moderne de notre 21^e siècle, et qui réussissent à préserver leurs relations délicates, et à accepter leur existence en toute humilité, avec une compassion pour autrui.

Et comme Sofia a été élue capitale européenne du Sport, SOFIA FILM FEST fera la part belle aux sujets qui accentuent sur l’effort physique et l’importance du sport en général dans la vie des humains.

Le directeur du festival n’a pas manqué d’attirer l’attention sur un autre évènement, la 15^e édition de Sofia Meetings, une plateforme de coproductions, qui rassemble les auteurs et leurs projets et les bailleurs de fonds, producteurs, distributeurs et journalistes.

Grâce à Mira Staléva, directrice exécutive du Sofia Film Fest et de son équipe, on verra arriver à Sofia plus de 150 représentants de l’industrie cinématographique européenne. Un véritable marché qui encourage les coproductions. C’est aussi l’occasion de montrer en avant-première des films bulgares, sachant que 98% des fictions bulgares sont passées par cette plateforme…

C’est la réalisatrice hongroise Ildigo Enedy qui présidera le jury du SOFIA FILM FEST, et qui remettra le Grand prix « Sofia – cité du cinéma ». Pour ce qui est de l’affiche du festival, elle comptera beaucoup de coproductions avec une participation bulgare, dont „ ¾ „  /2017/, produit par la Bulgarie et l’Allemagne et réalisé par Ilyan Métev :  „Radiogram”/ 2017/, une coproduction bulgare et polonaise, réalisée par la Bulgare Rusié Hassanova, un film sur la liberté de l’esprit et de la musique.

La sélections du festival comprend encore „Adam” /2018/, produit par l’Allemagne, l’Islande, le Mexique et les USA, „The Pigeon / Güvercin”, /2018/ de Turquie, „Namme” /2017/ de Géorgie et „Silent Night"  ("Cicha noc”) /2017/de Pologne.

Dans la section „Le cinéma d’aujourd’hui – les grands maîtres” le public pourra visionner les œuvres de célébrités dans le 7^e art. Nous ne manquerons pas de citer "In The Fade" de Fatih Akin, "Non-Amour" du réalisateur russe Andrey Zviaguintsev, ou encore "The Florida Project" de Sean Baker.

Récit : Sonia Vasséva