Symbole de l’Europe unifiée, consacrant le droit des citoyens européen à la libre circulation, vous vous en doutez, il s’agit de l’espace Schengen que la Bulgarie, tout somme la Roumanie, espèrent rejoindre en 2011. Mais pour ce faire, notre pays doit répondre à certains critères censés garantir la sécurité de nos frontières extérieures, qui sont aussi les frontières extérieures de l’Union européenne. « La Bulgarie œuvre activement à la mise en place d’un centre moderne des visas, elle renforce les capacités opérationnelles des services de la Police aux Frontières/PAF/, pour répondre au mieux aux normes Schengen ». C’est ce que dit, entre autres, le programme d’action du ministère de l’Intérieur, publié sur son site Internet. Les explications du ministre de l’Intérieur, Tzvétan Tzvétanov :

« Schengen est une priorité pour le gouvernement bulgare. Quant aux fonds européens prévus à cette fin, leur affectation a réellement commencé en avril 2007 et nous avons l’obligation d’injecter 143 millions d’euros dans les actions tendant à respecter nos engagements en tant que frontière extérieure. Malheureusement, suite à l’analyse faite à notre arrivée au pouvoir, il s’est avéré qu’à peine 33% des fonds dédiés ont été utilisés à bon escient. Et comme les délais sont maintenant très courts, nous avons optimisé le travail avec notre voisine, la Roumanie, qui se heurte aux mêmes problèmes, et au même retard. Nous avons donc convenu dans un premier temps de renforcer la coopération bulgaro roumaine entre nos polices aux frontières. »

D’autre part, la Bulgarie et la Roumanie essayeront de faire du loobbying parmi les pays membres de l’Union européenne, et espèrent même une solution politique de la Commission européenne qui prolonge de quelques mois les échéances sur les fonds européens à utiliser pour le programme Schengen. D’après Tzvétan Tzvétanov, notre grand défi reste tous ces critères à remplir concernant nos propres frontières.

« Il y a un mois et demi, une mission de contrôle a été menée sur notre frontière maritime et nous en attendons les conclusions, dit encore Tzvétan Tzvétanov. – Et en ce moment, une mission similaire a lieu sur nos frontières aériennes. Tous les aéroports sont contrôlés sur les paramètres de fiabilité et de sécurité et je suppose que d’ici un mois et demi, nous aurons les résultats, pour pouvoir prendre les mesures qui s’imposent. »

La Bulgarie a aussi déclaré son intention de rejoindre le Système d’information Schengen/SIS/, a rappelé le ministre de l’Intérieur, cette base de données commune des pays permettant de gérer ce territoire de liberté, sécurité et justice garantis aux citoyens de l’Europe.  

Version française : Sonia Vasséva