Les cadres sont modérément optimistes au sujet de la sortie de la crise

Publié le 20/10/09 à 12:09

Il y a presque un an que la crise économique mondiale s’est installée chez nous. Les données actuelles pour l’économie bulgare ne sont guère optimistes. Le PNB a chute de 5 %, l’industrie a enregistre un replis de l’ordre de 30 a 40 %, les mauvais crédits dans le système bancaire montent en avalanche, le chômage menace de nombreux pays européens.
La stabilisation de l’économie interviendra au moment de la relance de l’octroi de crédits, estiment les entrepreneurs. Du cote des banques on remarque déjà certains signes de légère baisse des taux d’intérêt des crédits, mais les pronostics indiquent que la croissance d’il y a un an ne se rétablira pas... Malgré la stagnation sur le marche financier, les banquiers prévoient pour l’année prochaine une croissance de 15 % des crédits.
Une étude de la Chambre d’industrie et de commerce de Bulgarie montre que presque un tiers des sociétés bulgares ne sont pas touchées par la crise, mais que plus de la moitié des managers prévoient une baisse des revenus. « Un tiers des sociétés ne ressentent pas la crise car elle fonctionnent partiellement dans « la zone grise » de l’économie – commente pour Radio Bulgarie l’entrepreneur Krassimir Datchev, propriétaire de cinq compagnies de construction de machines.

« Il y a des pronostics différents provenant des différents secteurs du business – précise Datchev. Dans l’économie réelle, je vise le secteur qui produit et plus spécialement celui dans lequel je suis – la production de cellulose et la chimie lourde, les perspectives ne sont pas très roses malgré les symptômes de stabilisation. Cependant les symptômes ne vous aident pas à payer ni vos crédits, ni les salaires du personnel. »
Les marchés internationaux donnent aussi le feu vert, ce qui aura une influence favorable sur les exportations bulgares et surtout sur le secteur industriel. Des notes optimistes se font entendre dans les interventions de certains représentants de la BCE également, qui affirment que s'en est fini de la chute libre. La preuve de ces affirmations se trouve dans les dernières données positives pour l’industrie.

« L’économie réelle est un peu plus compliquée. On ne peut pas opérer que par les chiffres – commente Datchev les pronostics européens. Le problème des banquiers bulgares et européens est qu’ils ne travaillent qu’avec les chiffres, tandis que nous autres entrepreneurs, nous avons affaire à des êtres humains. Alors comment leur expliquer que je n’ai pas d’autre solution que de les licencier face aux problèmes du marché en crise. Car lorsque les affaires allaient bien nous achetions beaucoup de machines et d’équipements grâce aux crédits. Aujourd’hui nous ne faisons plus de bénéfices, le chiffre d’affaires plonge et les banques ne prêtent plus. »

L’agence de consultation internationale McKinsey indique dans un rapport que les compagnies du secteur industriel sont celles qui ressentent le plus les pressions pour réduire le personnel et sont assez pessimistes dans leurs prévisions pour les bénéfices. Les résultats de ce rapport démontrent cependant que pour la première fois depuis un an les optimistes qui espèrent une augmentation des bénéfices sont plus nombreux que les pessimistes qui misent sur une baisse des revenus.

Version française : Vladimir Sabev

По публикацията работи: Tania Harizanova

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