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La Bulgarie et la Russie confirment leur engagement sur des projets énergétiques communs...

A l'issue de l'entretien Traïtcho Traïkov (à droite) avec son collègue russe Serguey Chmatko.
Photo: BGNES
« Les relations entre les deux pays sur les trois projets énergétiques rappellent fortement ce jeu moderne décrit par le prix Nobel, John Nash, le fameux accord win-win qui fait qu’un équilibre est obtenu de sorte à ce qu’il n’y ait aucun perdant. C’est ce que pense le professeur Athanas Tassev, qui donne son avis sur les entretiens à Moscou entre le ministre bulgare de l’Economie et de l’Energie, Traïtcho Traïkov et son homologue russe, Serguey Chmatko et le vice-premier ministre russe Serguey Sobianin. Lors de ces entretiens, la Bulgarie et la Russie ont confirmé leur engagement sur le projet South Stream, l’oléoduc Bourgas-Alexadrupolis et la centrale nucléaire Béléné.
La Bulgarie a donné un signal clair à la Russie faisant valoir son désir d’étudier ces projets un par un et au regard des opportunités économiques. A l’issue de la première rencontre entre le premier ministre bulgare Boïko Borissov et Vladimir Poutine, ce dernier a correctement décrypté le message de la Bulgarie, signant trois accords différents. La visite de Traïtcho Traïkov à Moscou a été précédée d’une série de spéculations dans la presse bulgare, comme quoi la Bulgarie serait évincée par la Turquie pour deux des trois projets, la raison étant l’aval d’Ankara à ce que la Russie procède à des prospections géologiques liées au projet South Stream qui doit traverser son territoire. Et la Russie a vite fait de rassurer la Bulgarie que le tuyau traversera les eaux territoriales turques, avant d’accéder au tracé terrestre de la Bulgarie.
A l’origine de cette confusion se trouve un autre projet russo-turc pour l’oléoduc « Samsun – Geyhan » dans lequel certains ont vite trouvé une menace et une remise en question de « Bourgas – Alexandrupolis ». Bien plus, d’après le ministre russe de l’Energie « les deux tuyaux sont concurrents et c’est celui qui sera posé et mis en exploitation le premier qui aura les plus grandes chances de subsister ». Le commentaire du professeur Athanas Tassev :
« Pour moi, le projet « Samsun – Ceyhan » offre une chance unique à la Bulgarie de se retirer de manière élégante du projet « Bourgas – Alexandrupolis ». Nous avons de sérieux problèmes liés à la réalisation, et notamment l’impact sur l’environnement qui est très sérieux. C’est tout l’équilibre écologique de la mer Noire qui est remis en question…Et je donnerai la priorité au projet « Samsun – Ceyhan » qui offre de bien plus gros avantages ».
A l’issue des entretiens à Moscou, on a appris que la capacité de « South Stream » sera doublée, soit un transit de 63 milliards de m³ par an, face aux 55 milliards par les tuyaux traversant les pays baltes. Au total, cela donnera 118 milliards de m³, soit autant que représentent les volumes de gaz acheminés par l’Ukraine. En d’autres termes, les deux projets tendent à contourner l’Ukraine éviter que ne se reproduise la crise de l’hiver dernier. Le chantier pourrait commencer dès l’année prochaine.
Quant au troisième projet, celui de la centrale nucléaire Béléné, l’important que personne ne se pose plus la question s’il se fera ou pas. Toujours est-il que l’Etat bulgare a l’intention de renoncer à ses 51% en proposant des parts à des investisseurs étrangers. Des Russes, bien évidemment, qui se sont portés preneurs, mais aussi des Italiens.
« Je ne pense pas que l’Etat bulgare doit renoncer à ses 51% de participation, pense le professeur Tassev. – Car plus l’Etat est engagé sur des projets de cette envergure, plus les investisseurs potentiels les prendront au sérieux ».

Version française : Sonia Vasséva

По публикацията работи: Tania Harizanova


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