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Diminution en 2010 de l’argent public pour la santé

A la conférence de presse sur le budget, le ministre de la santé publique Bojidar Nanev afait savoir que les hôpitaux communaux ont 20 millions de leva de dettes.
Photo: BGNES
« Une petite pizza sans garniture », c’est en ces termes que le ministre des Finances Siméon Diankov a parlé devant des journalistes du collectif budgétaire pour l’exercice 2010. Dans le même temps on s’est rendu compte que la part de la pizza, réservée à la santé publique en Bulgarie, sera très modeste. En d’autres termes, dans le contexte de la crise financière mondiale et l’état de l’économie bulgare, les hôpitaux verront leur budget diminuer de 300 millions de leva l’année prochaine. L’Etat ne sera plus à même de financer comme jusqu’à présent les programmes de prophylaxie des maladies à fort impact social et de remboursement des médicaments. La Caisse nationale d’assurance santé verra aussi son budget réduit.
« Ce qui est le plus préoccupant, quand on évoque le nouveau collectif budgétaire et l’analyse à laquelle il a été procédé sur les retard des paiements dont sont redevables les établissements médicaux dans le secteur de l’assistance dans les hôpitaux, c’est l’augmentation de leurs dettes, qui sont passées de 33 millions de leva l’année dernière à 51 millions. Certains hôpitaux ont accumulé des dettes autour de 20 millions de leva. Dans ce contexte, des mesures sont prises et les responsables de ces hôpitaux auront à répondre de leur endettement.
Le problème est grave, quand on sait que il existe en Bulgarie, un pays relativement petit, plus de 300 hôpitaux. La privatisation de ces établissements médicaux est à l’ordre du jour depuis les années 90 du XXe siècle, mais jamais jusqu’à présent on n’a procédé à de telles privatisations. Les partisans de cette idée de privatiser les hôpitaux publics en Bulgarie ont pour argument l’amélioration espérée de la qualité des soins médicaux et de l’infrastructure de ces établissements. La privatisation devrait apporter en outre beaucoup plus d’argent aux hôpitaux. Seulement l’intérêt des investisseurs pour les hôpitaux bulgares dépendra beaucoup du système de santé en Bulgarie. Notamment il y aura-t-il toujours le monopole d’une seule Caisse nationale d’assurance santé.
Selon les pronostics, on ne pourrait briser ce monopole qu’après l’année 2010, affirme le ministre de la Santé Bojidar Nanev. Et pour cause, il cite toujours la crise financière qui a exercé un impact fort négatif sur ce processus. Dans l’actuelle conjoncture, l’investisseur qui voudrait acheter un hôpital en Bulgarie et y faire des investissements, aura aussi besoin de financement.
En dépit de la crise, le ministère de la Santé prévoit d’augmenter l’argent pour l’aide médicale d’urgence en Bulgarie et le prix de certaines pistes cliniques de l’assistance à l’hôpital. Les hôpitaux disposeront désormais de budgets délégués et leurs directeurs seront tenus personnellement responsables de la dépense des moyens qui leur seront ainsi attribués.

Version française : Kréména Sirakova
По публикацията работи: Diana Hristakiéva


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