Les entrepreneurs bulgares optimistes ne sont que 7%

Publié le 03/11/09 à 13:09

On trouve de plus en plus de magasins qui affichent "A louer".

Photo: Milka Dimitrova

Les entrepreneurs bulgares ne sont plus les plus grands optimistes en Europe concernant les affaires, comme c’était après l’adhésion de la Bulgarie à l’UE le 1er janvier 2007. La raison est sans doute liée à la crise économique et financière, mais il existe aussi une série d’obstacles auxquels est confronté le business, comme le manque de nouveaux marchés ou encore le manque de main-d’œuvre qualifiée. Aujourd’hui, l’optimisme est remplacé par des attentes réelles. Cette année, les entrepreneurs bulgares optimistes ne sont que 7%, alors que l’année passée, ils étaient de 37%. C’est ce qu’a montré le sondage de l’Institut national d’analyse de l’opinion publique, fait cet automne au cours du la Foire Internationale Technique de Plovdiv. Ils sont 40% des sondés à affirmer qu’il existe un manque de nouveaux marchés. Le deuxième problème est la concurrence déloyale et le manque de ressources libres à cause de la politique restrictive des banques. Une autre enquête de la Chambre de Commerce et d’Industrie bulgare menée début septembre auprès de 4000 sociétés et 83 filiales de société a montré que 94% des sociétés prévoient atteindre le même pourcentage de revenus des ventes en 2010, ainsi que de maintenir les salariés à leur poste de travail. Dans 70% des cas, les sociétés qui prévoient une baisse de leurs ventes vont recourir au licenciement.
« Le coup qu’a porté la crise financière et économique aux sociétés bulgares est fort. Il y a un vrai affaiblissement de l’économie.», dit le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie bulgare.
Et il ajoute :
« Le business en Bulgarie est gravement affecté. Les sondages que nous effectuons démontrent que la situation a changé très vite. Les optimistes parmi les entrepreneurs bulgares ne sont que 5 à 7%. Alors que 47% sont pessimistes, s’attendent à une baisse des ventes et vont licencier une partie de leur personnel. Il est clair que dans ces conditions, on ne peut pas s’attendre à ce que l’état de l’économie en Bulgarie s’améliore jusqu’à la fin de l’année. »

La Chambre de Commerce et d’Industrie bulgare termine son travail sur le sondage annuel détaillé dans le cadre de l’Assemblée des chambres européennes de Commerce et de l’Industrie, mené dans quelques centaines de pays de l’UE. Les sondages de cette année, effectués auprès d’entrepreneurs bulgares et que nous sommes en train de résumer, démontrent que l’année prochaine, l’optimisme reviendra dans certains secteurs du business bulgare, explique Tzvetan Siméonov. Ainsi, les résultats en Bulgarie ne seront pas aussi mauvais.

« Les sociétés bulgares vont survivre si et seulement leur produits restent compétitifs. Il faut apprendre à l’entrepreneur bulgare de ne pas essayer de sauver son business à tout prix. Il existe un autre principe essentiel dans l’économie de marché – si les revenus baissent et si les perspectives ne sont pas bonnes, il vaut mieux arrêter le travail pour éviter des dettes importants et pour pouvoir payer ses employés et ses partenaires. Ainsi, les dettes entre les sociétés ne vont plus s’accroître, comme il en est le cas ces derniers temps. »

Le nombre de sociétés fermées n’est pas important, ce qui est important est l’efficacité des entreprises qui poursuivent leur travail, pour que l’économie puisse se renouveler et pour qu’on puisse trouver de nouveaux débouchés, ajoute Siméonov. La Chambre de Commerce et d’Industrie bulgare essaie d’aider les sociétés à se positionner sur de nouveaux marchés de production de haute technologie, c’est-à-dire les marchés asiatiques.

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Milka Dimitrova

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