Le potentiel de protestation augmente

Publié le 23/09/10 à 11:25

En dépit de la cote de popularité élevée du premier ministre et de son parti GERB, le tension sociale monte.

Photo: BGNES

La rentrée politique s’ouvre sur deux attitudes sociales à première vue contradictoires. D’une part, le parti au pouvoir le GERB (Citoyens pour un Développement Européen de la Bulgarie) et le premier ministre Boyko Borissov se maintiennent en tête des sondages. Et d’autre part, on est en présence d’un accroissement du potentiel de protestation au sein de la société. Mécontents des changements qui sont préparés dans le régime des retraites, les syndicats s’apprêtent à des protestations en masse dès le début d’octobre. Les prochaines protestations ont été annoncées aussi par les travailleurs du système de la santé publique à cause d’un manque de financement dans l’assistance hospitalière jusqu'à la fin de cette année et d’autres irrégularilités dans le système de la santé publique.

En parlant de cet accroissement du potentiel de protestation en Bulgarie le sociologue Antoniy Galabov le voit sous les formes suivantes :

« Il y a une sentiment d’inquiétude croissant envers les difficultés que nous vivrons cet hiver, un sentiment d’insécurité dans la vie quotidienne des gens, liées surtout aux possibilités financières réduites des ménages. Le risque potentiel de la perte de la place de travail vient aussi augmenter la pression. Surtout si nous avons en vue les possibilités limitées de requalification, les structures lentes sur le marché du travail qui n’est pas assez dynamique afin de proposer du travail au personnes licenciées. En outre nous sommes en présence aussi d’une déception des intentions de réformes annoncées dans différents domaines de la vie publique, sans que l’on puisse voir des résultats réels. »
D’après le sociologue, les partis d’opposition tenteront d’utiliser le mécontentement croissant pour créer un front commun contre le gouvernement, bien que les chances d’un succès soient faibles. « Ils essayerons de focaliser toutes les protestation sur une figure concrète du gouvernement – le ministre des Finances Diankov dont la politique restrictive crée de la tension dans quelques domaines sensibles de la vie sociale » indique Antoniy Galabov.
Une des explications des contradictions entre la cote de popularité élevée du premier ministre Borrissov et son parti GERB d’une part, et la tension croissante et le mécontentement social d’autre part, est dans la tactique choisie par le premier ministre des remaniements dans le cabinet, s’exprimant par le départ de haut fonctionnaires. Ce type de conduite est une nouveauté dans la vie politique en Bulgarie qui apporte réellement des dividendes.

« Le parti GERB est le parti politique qui a retiré sa confiance politique au plus grand nombre de ses figures », souligne Antony Galabov. En une période relativement courte cela s’est imposé comme une pratique stable. La manière dont les citoyens perçoivent le gouvernement et cette pratique s’est modifiée et cela est devenu un facteur important pour l’émergence des espérances sociales envers le gouvernement. »
Selon Antoniy Galabov les velléités protestataires croissantes n’ont pas le potentiel nécessaire pour être une correction efficace du gouvernement. Ses arguments :

« Cela n’est pas un type de conduite sociale productive, ce n’est pas une pression pour accroître l’efficacité ou le renouvellement de la production. C’est précisément le contraire, ce type de protestations tente de maintenir le statu quo même à accroître les dépenses publiques dans différents domaines ce qui va à l’encontre de l’intérêt de la nation en temps de crise.

Version française: Roumène Miliov

По публикацията работи: Maria Dimitrova

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