« Selon nous, chaque enfant doit pouvoir être reconnu comme une personne à part entière. Or, c’est impossible s’il reste enfermé chez lui, assisté financièrement certes, mais sans amis, sans vie sociale. Il ne pourra pas se sentir bien. C’est pourquoi nous nous sommes concentrés sur les jeunes handicapés encore scolarisés ou ayant tout juste terminé leur formation, qui souhaitent cette reconnaissance. Nous leur offrons la possibilité de sortir des centres de jour, de pouvoir se réaliser et de travailler, selon leurs aptitudes. Notre but n'est pas de les former à un métier particulier mais de les adapter à un environnement de travail donné qui leur permette de s’épanouir. Ils doivent explorer leurs capacités, comprendre ce que cela signifie d’avoir un chef, des collègues, des responsabilités, des horaires à respecter, des tâches à effectuer. »
En plus du centre de formation nous avons fondé une entreprise sociale, qui n’est pas simplement un intermédiaire entre eux et les autres employeurs. Certains de ces jeunes souffrant de handicaps, contrairement à des jeunes du même âge sans déficiences particulières, éprouveront des difficultés à s’adapter au travail. Ils auront toujours besoin d’une aide personnalisée au travail, ou de la présence d'un travailleur social, mais garantir ce type de structure de façon permanente est difficile chez la plupart des employeurs.
C’est là que l’entreprise sociale vient au secours de ceux qui sont en mesure de travailler. Nous mettons à leur disposition des tuteurs, qui suivent leur travail et les encouragent à persévérer. Nous pensons que de telles initiatives devraient se multiplier chez nous.
A côté du club « Cerf-volant », nous avons deux autres clubs : un club d’aide aux parents d’enfants en situation de handicap, et un autre club baptisé « Amitié » :
« Nous organisons des activités récréatives et de détente pour ces jeunes, explique Diana Nastéva. Rien à voir avec le centre de formation. Le club "Amitié" est un lieu de rencontres, où se nouent des contacts amicaux. Nous organisons entre autres des balades au jardin maritime, des visites de manifestations culturelles, musées, expositions ou autres événements à Varna. Il nous arrive même de faire un détour par une pâtisserie…tout cela est nécessaire et utile pour des jeunes souffrant de handicaps. C’est comme cela qu'ils se sentiront reconnus, qu’ils seront à l’aise à l’extérieur, parmi les autres, sans être fixés du regard .Voilà pourquoi le club "Amitié" lance ce type d’activités, et il le fait avec succès. D'ailleurs nous pouvons compter sur l’aide de nombreux bénévoles – jeunes, écoliers ou étudiants. »
Version française : Rita Morvan
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