Dans un jour seulement, le 25 avril, en Bulgarie va être lancée la campagne pour l’élection des députés au nouveau Parlement européen. Pendant un mois les 17 sièges, qui reviennent à notre pays au sein de cette institution, seront disputés entre 15 partis, 6 coalitions et 6 candidats sans étiquette.

Lors des premières élections européennes en 2007 14 partis et coalitions plus 2 candidats indépendants étaient en compétition, et lors des deuxièmes en 2009 il y avait 13 partis et coalitions plus un candidat indépendant. Maintenant les acteurs politiques sont plus nombreux, même si dans le dernier jour de l’enregistrement trois indépendants ont renoncé à participer. Qu’est-ce qu’on peut attendre de différent du troisième vote européen en Bulgarie ?

Au niveau des intentions de vote par rapport aux forces parlementaires il n’y a pas de nouveautés très importantes. Tout comme lors des élections européennes en 2009, les principaux rivaux politiques seront les responsables au pouvoir du Parti socialiste bulgare (PSB) et le parti GERB l’ayant précédé dans le pouvoir exécutif. Le soutien en leur faveur tourne autour de 20%, avec un léger avantage pour le GERB, comme c’était le cas lors des élections législatives anticipées. En prenant en considération le fait que l’initiative citoyenne ABV de l’ex-leader du PSB et ancien Président Guéorgui Parvanov s’est séparée des socialistes, leur deuxième place peut être considérée comme un succès. La troisième position dans le rapport des forces est détenue par le Mouvement des Droits et des Libertés (MDL), qui compte traditionnellement sur 6% de soutien.

Il en va autrement du parti parlementaire nationaliste « Ataka ». Son soutien est très peu élevé et tourne autour de 2%. Le parti se fixe comme objectif de remporter trois sièges au Parlement européen et pour mobiliser un électorat supplémentaire comptera sur ses positions prorusses, surtout dans les débats autour de l’Ukraine et le destin du projet de gazoduc « South Stream ».

Nous pouvons attendre des surprises et des nouveautés chez les nouveaux acteurs politiques. Parmi eux « La Bulgarie sans censure » du journaliste Nikolay Barékov a les chances les plus réalistes d’entrer dans le Parlement européen, à qui les agences sociologiques prédisent 5% de soutien. L’initiative citoyenne ABV qui s’est séparée du PSB peut compter sur environ 3% des voix. Le Bloc réformateur, formé par quelques forces politiques avec l’espoir de faire revivre la droite, a une baisse jusqu’à des niveaux proches de 2%. Au sujet des chances des candidats indépendants pratiquement personne ne parle, probablement parce qu’elles tendent vers zéro.

Les attentes des nouvelles formations d’obtenir une représentation au Parlement européen dépendront de la participation électorale. Au vote européen en 2007 elle était de 32%, à celui de 2009 – 43%. Quelle sera la participation aux troisièmes élections européennes en Bulgarie nous le saurons le 25 mai.

Dans les jours à venir nous saurons aussi s’il sera tenu l’objectif pour les candidats dans la campagne électorale de centrer le débat sur les questions européennes les plus d’actualité, et non pas sur leurs contradictions politiques. Étant donnés les débats exacerbés dans la vie politique nationale de nombreux observateurs en doutent.

Version française : Tsvetan Nikolov