Direction, Sud-Ouest de la Bulgarie, vers la vallée de Razlog est le village de Batchévo. Les histoires sur la fondation du village sont nombreuses et les habitants du coin ne manquent pas de les raconter aux jeunes à l’occasion de chaque fête. Batchévo est niché dans le Rila et donne sur trois montagnes : le Rila, le Pirin et les Rhodopes. Tellement la vue est sublime que les environs du village portent le nom de Périvol, un vieux mot tiré du persan qui signifie « belle vue ».

Nous avons rencontré la maire de Batchévo, Sonia Koulintchéva, qui nous a parlé du mode de vie de ses habitants : « Notre village compte actuellement quelque 1700 habitants qui, à ma grande joie, restent habiter dans le village. Nous avons une école et une maternelle. Les gens travaillent à Razlog et à Bansko. Les déplacements sont très faciles car nous avons un bon réseau routier. »

Batchévo est connu non seulement pour sa nature fascinante mais aussi pour sa source d’eau minérale qui possède des propriétés curatives. Et surtout, Batchévo met à l’honneur les chevaux. « Nous avons une nature verdoyante et des centres équestres qui offrent d’excellentes conditions d’équitation », dit Sonia Koulintchéva. Et continue : « Ce n’est pas par hasard que le cheval apparaît sur le blason de Batchévo. Les amoureux des chevaux peuvent aussi rester plus longtemps chez nous car l’hébergement est assuré grâce aux programmes européens. Des promenades à cheval ou en charrette dans la nature complète l’offre touristique. »

Toujours est-il que Batchévo comme d’autres régions du pays a connu le phénomène de l’émigration. Une partie des jeunes travaillent en Angleterre, en France ou en Espagne et rentrent en été, ajoute la maire. En même temps, quelques familles britanniques et russes se sont installées dans le village. Il est peu connu que la roche de Saint Georges se trouve à Batchévo. Cette masse rocheuse cassée en deux est, selon les croyances, un test pour tous ceux qui se croient vertueux, raconte Sonia Koulintchéva.

« Selon la légende Saint Georges aurait vécu ici. À l’arrivée des Turcs, ils ont décidé de tuer Saint Georges pour assujettir la population et la convertir à l’islam. Une troupe est partie à la poursuite de Saint Georges qui avec son cheval est arrivé au bord de la roche. Plus loin – le gouffre. À ce moment-là Dieu a donné des ailes au cheval qui s’est envolé et quand il a remis les sabots par terre, au pied de la roche, une source d’eau minérale a jailli. C’est comme ça que la roche a été divisée en deux parties. Les vertueux peuvent passer librement par là alors que les pécheurs restent coincés », dit la croyance.

Version française : Krassimir Koprivenski

Photos: Archive du village de Batchévo