Le Bulgare a le goût de l'épargne, il tient à avoir une certaine somme d’argent mise de côté, qui peut l’aider en cas de nécessité. Mais le Bulgare aime et tient aussi aux placements sûrs et rentables. Pour les citoyens lambda ayant des capacités financières dans la moyenne du pays la solution la plus appropriée est le dépôt bancaire.

Il est sûr et garanti par un fonds spécial, jusqu’à il y a peu il offrait également des taux d’intérêt avantageux, malgré l’impôt controversé instauré sur les revenus de l’épargne. La crise a été aussi un élément supplémentaire encourageant les Bulgares à privilégier l’épargne, elle inquiétait tout le monde, rendait les gens anxieux et les poussait à ne pas dépenser sans compter et sans raisons particulièrement importantes.

La crise ne semble plus si menaçante, mais les citoyens continuent à mettre de côté de l’argent et leurs dépôts bancaires ont atteint ces derniers temps la somme impressionnante de plus de 19 milliards d’euros, ce qui est 11% de plus en comparaison avec la période d’il y a un an. Et ceci étant donné, que la plupart des Bulgares souhaitent faire des économies, mais à peine 33% peuvent se le permettre, comme l’annonce la statistique. Et cela concerne ceux qui arrivent à économiser par an en moyenne davantage que les maigres 200 euros par personne. En y ajoutant aussi les crédits des entreprises, les économies dans les banques atteignent le montant record pour notre État de 29 milliards d’euros. Ici nous devrions peut-être mentionner que le PIB du pays pour la même année 2013 a été d’environ 40 milliards d’euros, c-à-d l’épargne en Bulgarie dépasse 72% du produit intérieur brut annuel du pays.

Il est intéressant de voir qu’est-ce que les banques font de toutes ces sommes d’argent non négligeables, que les citoyens et les entreprises leur ont confiées. Il semble qu’elles ne les gardent pas dans leurs coffres-forts, étant donné qu’en plus des autres considérations ceci ne leur rapportera aucun profit. Si l’on juge d’après le volume des crédits attribués par les institutions financières, presque toutes les économies ont servi à financer les entreprises et les ménages et leur somme a atteint 27 milliards d’euros contre 29 milliards d’euros d’économies au total. Probablement c’est aussi une des raisons pour la bonne situation des banques en Bulgarie – elles ne détiennent pas de l’argent immobilisé, mais l’investissent avec des bénéfices à la clé.

Est-ce que cette tendance d’une croissance des dépôts se maintiendra également dans l’avenir – c’est une question qui n’a pas de réponse certaine après les derniers développements des niveaux des taux d’intérêt. Alors que l’année dernière le taux d’intérêt moyen sur un dépôt bancaire s’élevait à 3,76%, depuis le début de cette année on observe une tendance durable à la baisse de ce niveau, qui en ce moment s’est établi autour des 3%. Ceci signifie que les dépôts deviennent moins attractifs pour la population et qu’ils deviennent moins coûteux pour les banques, qui apparemment n’ont pas un grand appétit pour une nouvelle ressource financière fraîche, étant donné qu’elles disposent de suffisamment de liquidités. Les experts considèrent qu’avec une croissance plus importante de l’économie, l’appétit pour l’activité de crédit se fera ressentir de nouveau et les banques devront attirer de nouvelles ressources financières avec des taux d’intérêts plus attractifs.

Version française : Tsvetan Nikolov