Un des bâtiments emblématiques de Sofia, construit dans les années 80 du 19^e siècle d’après le projet de l’architecte viennois Friedrich Schwanberg est en passe de réunir sous le même toit deux collections rares, la première étant celle de la Galerie nationale des Arts étrangers et la seconde - celle de la Galerie nationale des Beaux-arts, qu’abrite actuellement l’ancien Palais royal au cœur de la capitale. Le chantier a commencé il y a 15 ans sous l’intitulé « Complexe national de Musées » et qu’ont tenté de mettre en œuvre 7 ministres successifs de la Culture, pour en arriver à 2014, lorsque le site devrait briller de tous ses feux dès cet automne.

Les détails nous sont fournis par Boris Danaïlov, conseiller du ministre de la Culture :

« Du point de vue de sa réalisation technique, le site répond entièrement aux normes européennes de télécommunications, de sécurité, aux paramètres et à l’accessibilité propres à un musée, notamment les système d’éclairage, des indicateurs thermiques et des valeurs de l’humidité de l’air, qui tiennent compte des technologies de pointe. Tout cela nous permet de dire qu’un nouveau musée d’exception a toutes ses chances de faire son entrée triomphale sur la scène du grand art européen, dans le respect des traditions et ouvert à la modernité ! »

La maîtrise d’œuvre du projet a été confiée à l’entreprise de BTP « Glavbolgarstroy », connue pour ses projets ambitieux dans de nombreux pays européens, en Asie et en Afrique. « Les défis ont été nombreux à relever, nous confie  Tinka Evstatiéva, sous-directrice exécutive de l’entreprise. - Face à un immense terrain vague, il n’est pas difficile d’imaginer un ensemble emblématique et d’ériger des éléments qui fassent partie d’un tout harmonieux et accueillant. Ce qui n’a pas été notre cas, car il nous a fallu réhabiliter et rénover un bâtiment qui a accueilli au fil des années l’Imprimerie de l’Etat, puis l’Université technique de Sofia. Un sacré challenge, il n’y a pas d’autre mot ! »

Le projet a été soutenu financièrement par le Programme opérationnel « Développement régional » de l’Union européenne à hauteur de 12 millions d’euros, auxquels se sont ajoutés les 2 millions d’euros de co-financement national.

En attendant son inauguration officielle cet automne, ce super-musée qui depuis quelques années est présenté comme le « Louvre bulgare » cherche son nom. A cette fin, le ministère de la Culture a lancé un concours pour tenter de sublimer en quelques mots la magnificence des chefs d’œuvre des beaux-arts bulgares et étrangers, qui feront cohabiter paisiblement les statuettes d’Afrique et celles de Goa en Inde.

Version française : Sonia Vasséva
Photos: Vénéta Pavlova