Après presque un mois de marchandages secrets et publics, après une série de retournements surprenants et sensationnels sur la scène politique et parlementaire, au dernier jour et à la dernière heure de travail de ce parlement avant qu’il soit dissout est venue sa décision pour une augmentation du budget pour cette année de la Caisse nationale d’assurance maladie, qui finance les prestations de soins pour tous les patients bulgares.
Oui, l’institution d’assurance a reçu 50 millions d’euros en moins, par rapport à ce qu’elle demandait et par rapport au montant, qui selon elle manquait pour qu’elle fonctionne normalement jusqu’à la fin de l’année, mais tout de même son budget a été augmenté d’un peu plus de 100 millions d’euros.
Est-ce que c’est beaucoup ou c’est peu, on peut le savoir en rappelant qu’en tout les dépenses de la caisse pour cette année s’élèvent à 1.4 milliard d’euros. Les experts considèrent que l’injection financière de la part du budget de l’État ne résoudra aucun des problèmes chroniques existant depuis de longues années dans le secteur de la santé en Bulgarie, qui s’enfonce dans une crise de plus en plus profonde et dégrade de plus en plus la qualité de ses prestations pour les patients. Mais les observateurs soulignent que cela représente tout de même une bouffée d’oxygène, qui donnera la possibilité au moins de préserver jusqu’à la fin de l’année le niveau pas très élevé, atteint en ce moment par le secteur de la santé, surtout dans les conditions d’une crise politique quasi-permanente, d’institutions étatiques et publiques qui ne fonctionnent pas, d’élections européennes et législatives et d’au moins trois gouvernements en l’espace d’un an à peine.
C’est vrai que l’assurance sociale et l’assurance santé presque partout dans le monde souffrent d’un manque de crédits et ce manque n’est pas dû à l’absence de volonté de trouver l’argent nécessaire. Simplement les besoins des gens sur ce point augmentent constamment. La population partout vit plus longtemps, c.-à-d. elle touche des pensions plus longtemps. Mais la vie plus longue signifie aussi plus de soins de santé qui coûtent plus cher. C’est pourquoi aussi les budgets pour la santé et pour les retraites partout dans le monde augmentent constamment et sont constamment en déficit.
De ce point de vue la Bulgarie ne constitue pas une exception, mais confirme plutôt la règle générale. La faute bulgare, si l’on peut utiliser ce terme, dans le cas concret consiste dans le fait que le pays n’ait pas réussi à réformer et à adapter suffisamment rapidement et de manière suffisamment déterminée ses systèmes sociaux et de santé, de sorte à ce que même dans le pays le plus pauvre dans l’Union européenne les personnes âgées et les malades puissent vivre dans des conditions acceptables.
Ces réformes bien sûr sont douloureuses, elles sont acceptées difficilement par les gens, elles peuvent provoquer même de la tension sociale et politique, mais elles sont inévitables. Donc aucune injection financière n’est pas capable de surmonter les défauts chroniques dans ces systèmes, elle joue plutôt le rôle d’anesthésie, qui atténue temporairement la douleur, mais ne soigne pas la maladie elle-même. De ce point de vue l’augmentation du budget de la caisse nationale d’assurance maladie en Bulgarie, que le Parlement vient d’approuver, est une bonne solution, mais qui n’est que provisoire. Alors que les nouveaux responsables politiques, qui viendront au pouvoir à l’issue des élections générales anticipées en octobre, devront faire face aux vrais problèmes.
Version française : Tsvetan Nikolov
Des avocats de Sofia, Bourgas, Roussé et d’autres villes en Bulgarie ont manifesté ce 25 octobre pour exprimer leur désaccord avec la procédure d'élection du nouveau procureur général qu’ils jugent illégitime. Ils insistent pour que cette procédure..
Seulement 15% des Bulgares deviendraient des parents d’accueil, 68% sont catégoriques qu’ils ne voudraient pas qu’un enfant soit placé dans leur famille, 17% sont incertains. C’est ce qu’a établi une étude de la société de sondage Trend conduit à..
Depuis la prison, le leader du PKK Abdullah Öcalan propose des négociations de paix Abdullah Öcalan, chef de file du Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme une organisation terroriste, a été visité par un proche dans la..
L’Association professionnelle de Robotique, Automatisation et Innovations réunit plus de 80 entreprises bulgares et internationales qui se donnent..
Une manifestation est organisée ce soir sur l'esplanade du Théâtre national "Ivan Vazov " contre la première de la pièce "l'Homme et les Armes" de Bernard..
La pièce de George Bernard Shaw "L'Homme et les Armes", mise en scène par John Malkovich et jouée au Théâtre national "Ivan Vazov" le jour du 139e..