Julia Kristéva: Que veut dire se révolter aujourd’hui

Publié le 23/09/14 à 13:45

Photo: wikipedia.org

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Par un heureux concours de circonstances, deux des noms remarquables de l’élite intellectuelle française, Julia Kristéva et Tsvétan Todorov, seront cette semaine en Bulgarie. Indépendamment l’un de l’autre, les deux penseurs d'origine bulgare vont participer à des forums dédiés au présent et au futur de l'Europe. L’éminente linguiste, philosophe, féministe et psychanalyste Julia Kristéva fera également le tour de certains lieux liés à sa jeunesse et aura quelques rencontres avec des proches et des amis de l'école et de l'université. Elle sera accompagnée par le professeur de l'Université de Harvard, Alice Jardine, qui prépare un livre biographique sur la grande féministe européenne. « J'ai décidé de faire ces rencontres parce que j’ai pensé que cela pourrait être ma dernière venue, avant d'entrer dans la vieillesse profonde», nous a confié Julia.

« Nouvelles formes de la révolte », c’est le sujet de sa conférence qui aura lieu à l’Université Saint-Clément d'Ohrid de Sofia, où elle a étudié il y a presque un demi-siècle. Elle la prononcera en bulgare, mais après, dans la discussion académique, la philosophe répondra en français, la langue où elle se sent plus sûre. Et c’est le français qu’elle a choisi pour notre entretien sur Radio Bulgarie. « J'ai un cerveau amphibie – plaisante-t-elle - moitié bulgare, moitié français. »

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