La série noire d’incidents préoccupe la société bulgare

Publié le 04/10/14 à 12:30

Photo: BGNES

Au lendemain de la journée de deuil national en hommage aux 15 victimes de l’explosion dans une usine de munitions au village Gorni Lom, dans le Nord-Ouest du pays, la société bulgare se pose un tas de questions préoccupantes. Des raisons pour cela elle en a souvent, mais n’arrive pas à trouver les réponses. Cette dernière explosion est au moins la sixième depuis 2008. En juillet et août 2008 il y en eu deux dans deux dépôts de munitions - l’un à Tchélopétchéné, près de Sofia, et l’autre à Kazanlak, par miracle sans victimes, heureusement, mais avec de grands dégâts matériels. En juin 2012, dans un dépôt de munitions dans le Sud de la Bulgarie, appartenant à un entrepreneur privé, trois personnes ont perdu la vie et des dizaines ont été blessées à la suite d’une série d’explosions et d’un incendie. De nouveau à Kazanlak, dans l’usine militaire Arsenal, des explosions ont secoué la ville en septembre 2012, heureusement sans faire de victimes. Dans une autre usine d’Arsenal, près de la ville de Maglich, dans le Sud de la Bulgarie, une déflagration a tué un ouvrier. Il y a un mois, dans l’usine Terem à Kostenets, en région de Sofia, à la suite d’une série d’explosions ont été blessées dix personnes - cinq hommes et cinq femmes. Cette série noire fait penser qu’il y a forcément un problème en Bulgarie. Les explosions chroniques dans les dépôts de munitions et les usines d’armement avec de longues traditions suggèrent que les normes technologiques ne soient pas recpectées et que les activités à haut risque ne soient pas suffisamment contrôlées. En ce qui concerne l’explosion à Tchélopetchéné, trois généraux ont été inculpés pour certaines irrégularités, mais six ans après l’incident. Aujourd’hui, à Gorni Lom, il s’avère que le Ministère de l’Intérieur avait retiré à deux reprises (en 2007 et 2010) la licence de la société privée qui procédait à la destruction d’explosifs dangereux, mais après des recours auprès du tribunal, cette dernière lui a été restaurée. La série noire pose encore une fois la question ne faudrait-il pas priver les sociétés privées des possibilités d’effectuer des activités dangereuses liées aux explosifs, et de confier ces activités uniquement à des unités et structures spécialisées du Ministère de la Défense, car, semble-t-il, en dehors d’elles il n’y a pas suffisamment de savoir-faire, d’expérience et de discipline. Un tel projet de loi était déjà déposé à la 41ème Assemblée nationale, mais il a été rejeté. La société bulgare a le droit de se poser des questions sur ce type de choses, parce que la dernière explosion à Gorni Lom aurait pu non seulement tuer 15 personnes, mais aussi emporter tout un village.

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