Le ministère des Finances a présenté sa proposition de budget national pour l’année prochaine. Cela s’est passé à la fin de la semaine dernière, un jour après le vote du budget rectifié de l’année en cours. A la question quel a été l’objectif des experts du gouvernement, la réponse du ministre des Finances Vladislav Goranov est laconique : apaisement et stabilité. De l’autre côté des barricades, opposition, syndicats et employeurs répondent que c’est un budget excessivement conservatif, pessimiste et soulignent le manque de réformes prévues.
Si l’on regarde de près les paramètres et le cadre macroéconomique du budget, on peut en effet trouver des arguments en faveur de chacun des deux arguments. Tout dépend de l’angle sous lequel on décide d’interpréter les chiffres et les indicateurs que l’on nous annonce.
L’indicateur principal, dont dépendent en grande partie tous les autres paramètres, est celui du PIB et les estimations sur sa croissance. Les experts prévoient une croissance deux fois moins importante que cette année. Il en résulte qu’en 2015, la croissance économique sera tellement faible, qu’elle n’aura pratiquement aucun impact sur les conditions de vie des ménages et sur les recettes publiques. Cette hypothèse se confirme aussi par d’autres paramètres comme les dépenses publiques qui sont revues en augmentation de seulement 50 millions d’euros, la timide hausse de 20 euros du SMIC et les réductions de 10% des rémunérations de travail dans le secteur de l’administration. On comprend bien que ce tableau esquissé par le gouvernement n’ait pas provoqué les ovations du public du côté des syndicats surtout, qui menacent de mouvements de grèves. D’autant plus que les experts de la majorité ne prévoient pas d’amélioration de la situation sur le marché du travail et par conséquent une baisse conséquente du chômage. Alors que le budget prévoit le gel des dépenses de l’Etat, la dette publique va augmenter de nouveaux 4 milliards d’euros. En revanche, et suivant le dogme de Bruxelles, le déficit budgétaire sera diminué, pour se maintenir autour des 3% autorisés pour l’année 2015. L’inflation est prévue autour de 1% et on nous promet aussi la fin de la déflation.
Le conservatisme du budget prévisionnel du gouvernement se voit aussi au chapitre des réformes, lesquelles, rappelons-le, étaient au cœur des promesses électorales de l’actuelle majorité. En effet, on apprend que pour les réformes prévues, les financements risquent de manquer. Du coup, les discussions sur les réformes du gouffre financier que représentent le Ministère de l’Intérieur, l’Agence d’Etat à la sécurité nationale, le ministère de l’Education et le domaine de la Santé sont remises à plus tard. De même, alors qu’on baissera les salaires dans le secteur public, les discussions sur les mesures attendues sur les dossiers retraites et Justice attendront.
Il est vrai que ce gouvernement n’est en place que depuis un mois et qu’il n’a pas eu beaucoup de temps de revoir les analyses et les pronostics du gouvernement précédent. Il est vrai aussi, qu’après presque deux ans de manifestations de rue et autres mouvements sociaux qui ont instauré une ambiance de conflits et de confrontation, la société éprouve le besoin de retrouver un certain calme et sa sérénité. Mais il est tout aussi vrai que les tensions sociales et conflits dramatiques ont été en grande partie provoqués par cette même logique conservatrice, qui fuit la responsabilité de prendre des mesures pour améliorer le fonctionnement de la sphère publique et de l’administration. Le danger existe, qu’avec ce nouveau budget qui ne fait que remettre à plus tard les grands dossiers de la réforme, les problèmes s’aggravent encore plus. L’indécision de la nouvelle majorité témoigne aussi de son sentiment d’insécurité et de peur face aux mouvements sociaux que des mesures radicales et impopulaires pourraient déclencher.
Version française : Miladina Monova
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