Avec le temps, l’enthousiasme pour ce type d’émission a commencé à s’essouffler et beaucoup d’observateurs aujourd’hui estiment que pour les jeunes participants, cette expérience ne contribue pas à l’épanouissement de leur talent. Très souvent, après la fin de l’émission les vainqueurs sont vite envoyés aux oubliettes de l’histoire et leur gloire s’estompe. En effet, pour réellement construire une carrière, ils ont besoin de producteurs qui les prennent en charge et investissent des moyens pour construire leur carrière. D’autre part, si les chanteurs ne continuent pas de travailler, étudier et avancer dans leurs compétences musicales, ce n’est pas les 15 minutes de gloire qui vont définitivement assurer leur avenir.
Nous vivons dans une société mercantile et le marché bulgare est très petit. Pendant la période de diffusion de ces programmes, tous les médias sont focalisés sur la compétition entre les jeunes talents et ils sont partout. Ils donnent des interviews sur toutes les télévisions, ils sont sur les premières pages des journaux. Cette surexposition fait surtout le bonheur des producteurs, car c’est à eux qu’elle apporte du profit. Quant à la contribution de ce tapage médiatique pour le démarrage de la carrière des chanteurs eux-mêmes, elle semble beaucoup moins évidente.
Cependant, lorsqu’on demande aux jeunes interprètes ce qu’ils en pensent eux-mêmes, pour la plupart, ils estiment que la participation à ce genre de formats télévisuels est une grande chance à saisir.
Voici ce que pense Michaela Fileva, que le public bulgare a connu grâce à l’émission X-Factor.
« La participation à ce format est, pour moi, un grand pas en avant, car ces émissions nous rendent populaires et nous apportent aussi de l’expérience professionnelle. Pendant toute la durée du programme, nous sommes totalement mobilisés et nous sommes obligés de faire preuve d’un maximum de professionnalisme. Car quand on monte sur la grande scène, on doit être à niveau ».
Michaela n’a pas gagné la compétition mais elle a continué sa carrière professionnelle. Elle a son producteur qui la soutient, elle étudie au Conservatoire de musique et en même temps elle travaille sur son premier album.
Maggy Djanavarova est le vainqueur d’un autre télé-crochet:
« J’ai de supers souvenirs de cette participation, cette expérience m’a beaucoup apporté. C’était un grand pas en avant pour moi, la réalisation d’un vieux rêve. J’ai appris à travailler en équipe, j’ai rencontré de grands musiciens. Mais pour réussir, il faut savoir ce qu’on veut et comment l’obtenir. Il faut être persévérant, tout en restant fidèle à ses rêves et ne pas abandonner dans les moments difficiles. Chacun a son chemin et son rythme. »
Maggy Djanavarova a préparé son premier album « Premier pas » avec l’aide d’un producteur, mais ensuite elle a continué toute seule. Nevena Tsoneva, une autre favorite et gagnante de la version bulgare de "Music Idole" a réussi à enregistrer un album et à gagner un procès contre sa maison de production qui n’a pas respecté ses engagements. Nous parlons d’art mais en fait tout est une affaire d’argent.
La chanteuse Maya Nechkova a commencé sa carrière à la RNB en 1973. Son analyse :
« Je regarde ces télé-crochets et je vois ce qu’il y a de positif. Les participants apprennent à se connaître eux-mêmes, ils voient quelles sont leurs capacités dans un contexte extrêmement demandeur. Bien sûr, de nos jours tout est devenu très commercial et ces jeunes, soumis à la surexposition médiatique se voient vite détrônés par leur public. Nous sommes un petit pays, chaque erreur, maladresse, faux pas est immédiatement sanctionné et personne ne peut t’expliquer pourquoi on ne t’aime plus. Car l’objectif avant tout c’est que le show continue et que la télévision et les producteurs ramassent l’argent. Donc chacun doit bien réfléchir et choisir la voie à suivre. »
Voici le point de vue de Maria Moutaftchieva, interprète professionnelle du groupe bien connu en Bulgarie – « Mary Boys Bend » :
« La célébrité est une belle illusion. Pour ces jeunes qui se présentent dans ces formats, la célébrité est ce qui compte le plus. A travers le chant, ils cherchent le chemin le plus court vers la réussite professionnelle. En fait, un musicien professionnel commence sa carrière à l’âge de 5-6 ans avec un instrument et des cours de solfège. Lorsqu’il rencontre pour la première fois le public, il a déjà une certaine maturité et il a son style. Dans les télé-crochets, nous voyons des gens qui ont du talent mais qui ne sont pas préparés pour la scène. La musique doit d’abord entrer en toi, te toucher au plus profond pour que tu te l’appropries et c’est seulement ensuite que tu la rends au public avec ta propre signature, ton style. A tous ces jeunes gens de talent, qui sortent de ces formats musicaux je souhaite de tout mon cœur d’avoir la possibilité de continuer à faire leurs preuves par la suite. »
Version française : Miladina Monova
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