A l’occasion du 80e anniversaire d’un des grands artistes-peintres contemporains bulgares- Emile Stoïtchev, une exposition est organisée à la Galerie Nationale des Beaux-Arts. Issu d’une vieille famille de peintres, il n’a cependant pas suivi de formation académique. Ce qui ne l’empêche pas de devenir docteur d’honneur de l’Académie des Beaux-Arts en 2010. Il s’est vu également remettre plusieurs prix prestigieux durant sa carrière. Après les changements démocratiques en Bulgarie, Stoïtchev quitte la Bulgarie pour la France. La Mairie de Paris lui consacre une importante exposition au Château de Bagatelle en 1993.
Les œuvres de la présente exposition à Sofia sont au nombre de 118. « C’est un immense plaisir que d’arranger une exposition d’un tel auteur « – nous confie Diana Draganova-Stear et ajoute :
« La présente exposition montre une rétrospective de son œuvre, elle comprend des tableaux des années 50-60 du siècle dernier mais aussi des toiles récentes. L’accent est mis sur la série de tableaux « Les ténèbres engendrent des monstres ». Une salle spéciale leur est réservée.
Que se cache-t-il derrière ce titre énigmatique ?
« J’ai moi-même posé la question à l’artiste, car lorsqu’on voit un tel titre, inévitablement cela fait surgir des idées dans la tête, semblables à celle de l’auteur. Pourquoi la pénombre fait naître des monstres ? Parce que ces dernières années nous sommes en train d’évoluer dans un univers vidé spiritualité. C’est là-dessus qu’a voulu se pencher l’artiste et j’estime que ce cycle de tableaux est un des plus impressionnants de l’exposition. »
Qu’est-ce qu’il exprime en premier lieu dans ses tableaux ?
« Ses toiles sont différentes. Le spectateur pourra se rendre compte rapidement de lui-même, des styles que le peintre avait selon les différentes époques – années 50, 60, 80 et nos jours. C’est un peintre intuitif qui puise beaucoup dans la métaphore et le subconscient. Chaque œuvre dégage une atmosphère qui lui est propre. »
Quelle est la place de l’artiste dans l’univers artistique aussi bien bulgare qu’international ?
« Personnellement j’aurais tendance à mettre l’accent sur l’importance de son parcours. Depuis le début des années 90, Stoïtchev vit entre Paris et Sofia. Il passe la majeure partie de son temps dans la capitale française, ce qui influence inévitablement son regard et son travail. Mais son rôle est indubitablement essentiel – c’est un talent de grande classe. »
La rétrospective de l’artiste peintre est complétée par le film documentaire de Ganiéla Anguélova « Une mesure Stoïtchévienne ». Le film s’efforce de montrer au public un gros plan sur l’œuvre et la vie de l’artiste. « Je suis fait ainsi – je ne suis jamais content du résultat, même si je reste lucide, je suis dans une quête permanente… » - Je suis agressif contre moi-même – dit le peintre. - Je dirais même que je suis masochiste – parfois j’ai une idée en tête, je la suis, en gros, c’est l’image du futur tableau. Et dans le même temps je suis prêt à tout laisser tomber rien que pour pouvoir éprouver à nouveau le mystère de la genèse du tableau. »
Version française : Lubomira Ivanova
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