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La Bulgarie aura du mal à accepter l’idée de Victor Orban sur une clôture le long de la frontière avec la Grèce

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Photo: BTA

Une semaine après avoir exhorté la Bulgarie et la Macédoine a ériger une clôture à leurs frontières avec la Grèce, pour endiguer le flot des migrants, le premier ministre hongrois Victor Orban est arrivé à Sofia où il a invité le premier ministre bulgare Boyko Borissov à assister le 15 février prochain à la rencontre du quatuor de Višegrad /Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie/, convoquée pour mettre au point une position commune avant le Conseil européen qui remettra de nouveau sur le tapis la question de la crise migratoire. A ce propos, Victor Orban compte sans aucun doute sur la coopération de la Bulgarie.

Boyko Borissov a entendu les arguments de son homologue hongrois, surtout que les deux pays ont été parmi les premiers à ériger des clôtures de barbelés, au grand dam des critiques de Bruxelles. A l’issue de son entretien avec Victor Orban, Boyko Borissov a ainsi confirmé sa thèse selon laquelle l’Europe doit immédiatement fermer ses frontières extérieures aux exilés, tant que les migrants déjà arrivés en Europe n’aient pas été casés et relocalisés par les différents pays. Et à ce propos, il a tenu à souligner que si au début, il avait défendu cette position sans que ses partenaires y prêtent trop attention, depuis quelque temps, la Finlande, la Suède et quelques autres pays ont commencé à refuser les migrants.

Toujours est-il que Boyko Borissov a tenu à faire la distinction entre sa position à lui et celle de Victor Orban, qui a agi plus énergiquement en mettant sans tarder son pays à l’abri des murs et autres clôtures. Idem pour l’idée de fermer la frontière entre la Bulgarie, la Macédoine et la Grèce que le premier ministre bulgare n’embrassera certainement pas à bras ouverts. En effet, même si l’idée s’impose d’elle-même par endroits, l’élévation de murs et autres clôtures n’est pas très bien accueillie en Europe. Surtout au niveau des frontières avec la Grèce où Bruxelles préconise de stopper le flux de migrants en renforçant les missions de FRONTEX dont la Bulgarie fait partie. Bien plus, depuis que l’année dernière l’Union européenne a pris des mesures pour endiguer le flot migratoire via la route les Balkans occidentaux, en octobre dernier FRONTEX a mis en garde la Bulgarie contre l’arrivée d’une nouvelle vague de réfugiés en provenance de la Turquie.

Lors de sa visite à Sofia, Victor Orban a une fois de plus appuyé la candidature de la Bulgarie à l’espace Schengen, pointant du doigt les deux poids deux mesures que Bruxelles applique à son égard, ce qui est injuste. Bruxelles doit reconnaître que Sofia a su gérer le mieux de tous la crise migratoire et proposer à la Bulgarie de rejoindre l’espace Schengen si encore « la Bulgarie est prête à entrer dans une institution qui vit ses derniers jours ». En effet, même si des voix se font de plus en plus entendre préfigurant l’éclatement de l’espace de libre circulation, la Bulgarie souhaite toujours y adhérer, malgré les réserves de la Commission européenne qui dans son dernier rapport a une fois de plus critiqué le pays pour sa réforme judiciaire qui n’avance pas.

Version française : Sonia Vasséva




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