Dimo Dimov: „La musique de chambre est un vrai joyau !“

Publié le 27/02/16 à 09:00

Photo: Archives personnelles

C’est sous les rythmes de la musique de Mozart et Brahms que le quatuor à cordes « Dimov » vient de célébrer ses 60 ans de carrière. En effet, cette formation à quatre voit le jour il y a plus d’un demi-siècle grâce à la contribution de Dimo Dimov /violon/, Alexandre Tomov /violon/, Dimitar Tchilikov /alto/ et Dimitar Kozev /violoncelle/. Leur première interprétation est celle de l’opus 18 de Beethoven.

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Dès ses débuts en 1956, le quatuor impose son style élaboré qui lui vaut les ovations du public en Bulgarie et à l’étranger. Il est récompensé par de nombreux prix et donne des concerts dans plus de 25 pays. Mais écoutons le maestro Dimov :

« La Maison de la Radio m’a offert un catalogue de partitions qui répertoriait les œuvres que nous avons interprétées, et elles étaient plus de 500 ! Pas 50, mais 500, et elles sont toujours jouées. En commençant par le « Micro-quatuor » de Marin Goléminov spécialement composé pour nous avec des séquences aux mouvements différents, consacrées à chacun des musiciens du quatuor. Quel joli cadeau… Je me rappelle un jour, nous venions d’interpréter son concerto et on lui a demandé comment il avait réussi à rassembler sur scène un quatuor à cordes et un orchestre de chambre. Et Goléminov de répondre : « J’ai juste voulu créer un tableau blanc sur fond blanc ! »

Dimo Dimov est certes la figure de proue du quatuor qui porte son nom, mais c’est aussi un éminent pédagogue, recteur du Conservatoire de Musique, ministre de la culture, ambassadeur de Bulgarie au Danemark. Mais la musique est sa raison d’être, qui l’incite à engager de nouveaux musiciens pour redonner un nouveau souffle à son quatuor. Mais quelques années plus tard, il ne cache pas son scepticisme /pessimisme/quant à l’avenir des jeunes musiciens et de la grande musique en général :

« La Bulgarie a toujours deux quatuors professionnels, mais je ne suis pas très confiant dans l’avenir de la musique de chambre en Bulgarie. Les ministres de la culture qui se succèdent ne sont pas très sensibles à ce genre de musique. Je dirais même qu’ils se soucient très peu des grands orchestres de musique classiques, tel le Philharmonique ou encore le Grand orchestre de la Maison de la Radio. Peut-être parce que la conjoncture économique dans le pays n’est pas très facile et qu’on ne donne pas beaucoup d’argent à la culture. Et pourtant, la musique de chambre est un genre à part que les jeunes musiciens affectionnent. Je dirais même que c’est un joyau qu’il faut préserver jalousement. Et faire perdurer… »

Présenté par Blagorodna Guéorguiéva

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