Lors du forum « La force des mots : réseaux, radicalisation et satyre », qui s’est tenu à l’Assemblée nationale dans le cadre de la semaine de la Francophonie, Toni Nikolov, rédacteur en chef du portail « Culture » est intervenu sur le thème de la critique antiélitiste, les haters et les trolls sur les réseaux sociaux : « Nous devons apprendre à vivre aussi dans le monde digital, explique-t-il. C’est un monde que nous habitons depuis peu. Ses potentialités sont immenses, mais il a aussi une face sombre ». Nous lui avons demandé de nous en dire plus sur le parler antiélitiste et en quoi celui-ci consiste.
« L’antiélitisme consiste en le rejet de toutes sortes d’autorités supérieures, ainsi qu’n le dénigrement des hiérarchies politiques. En principe il est bon de douter et de remettre les choses en question, mais le rejet total des élites et la critique antiélitiste globale qui se développe est un phénomène dangereux. C’est un phénomène enfanté par le monde contemporain, qui est devenu homogène et nous sommes tous entremêlés dans les mêmes réseaux sociaux. L’antiélitisme est un discours qui s’attaque aux politiciens, intellectuels, artistes et créateurs qui devraient a priori avoir une autorité morale ».
Dans le monde des réseaux sociaux, le troll représente cette créature virtuelle qui se glisse dans les discussions pour constamment « casser l’ambiance », avec des commentaires négatifs, haineux, provocateurs et manipulateurs. Les trolls sont des haters professionnels, car ils sont payés pour. Toni Nikolov nous esquisse leur portait.
« Je suis inquiet par les proportions que peu prendre le langage de la haine dans le monde contemporain. Sur internet, haïr c’est facile, car l’anonymat protège. L’individu prend des visages multiples sur différents profils. Le troll est un personnage de la mythologie du monde digital contemporain. On lui doit de nombreuses explosions et crises sur les réseaux sociaux. A la fin, il se révèle qu’elles ont été dues à des trolls qui diffusent de fausses informations ».
Pour Toni Nikolov les haters sont aussi un phénomène psychologique qui se diffuse - en propageant la haine, ils contaminent les autres. Cette contagion malheureusement affecte aussi les très jeunes gens qui passent beaucoup de temps sur internet. En plus, internet est un espace de circulation libre, où il n’y a pas de contrôle efficace sur les dires. C’est cela aussi la démocratie. Mais trop haire peut amener à des troubles psychologiques, dépression et perte de confiance en soi. Pour Toni Nikolv ce phénomène doit être combattu.
« La lutte contre les haters et les trolls doit être comme la lutte entre la liberté et la censure. C’est un combat difficile car lorsqu’on supprime un profile, un autre apparait. Dans l’univers digital le mauvais esprit se sent plus protégé que dans le monde réel. Il y a beaucoup de sites internet racistes et néo-nazis, des pages sur les réseaux sociaux qui incitent à la haine contre certaines personnalités. Il faut comprendre que nous vivons dans un monde aux portes et fenêtres ouvertes, tout le monde peut entrer et ressortir ».
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