Les 8 et 9 juillet, à Varsovie, l’OTAN organisera sa première rencontre au sommet depuis le BREXIT et le secrétaire général de l’Alliance, Yens Stoltenberg a déclaré qu’après la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, l’Europe n’est plus la même et les évènements à suivre sont on ne peut plus imprévisibles. D’aucuns vont même jusqu’à dire que le BREXIT est bien plus que la sortie de la Grande-Bretagne de l’Europe, il s’agit d’une accession à l’indépendance de l’Europe par rapport aux USA, plus, l’éloignement de la perspective anglo-saxonne de l’Union européenne. Il y a aussi ceux qui n’excluent pas que le BREXIT soit suivi d’un NEXIT /une sortie de l’OTAN/…
Quelle sera la position que défendra la Bulgarie au prochain sommet de l’OTAN ? La réponse a été donnée la semaine dernière par le ministre de la Défense, Nikolay Nenchev qui a déclaré qu’il faut dorénavant placer l’accent sur la sécurité et le renforcement de la présence de l’OTAN sur son flanc oriental et dans le bassin de la mer Noire, préserver la stabilité et gérer les flux migratoires. Nenchev a demandé un calendrier plus dense des exercices militaires dans les eaux territoriales de la mer Noire, dans le respect de la Convention de Montreux, l’idée étant de déjouer les tentatives des passeurs d’acheminer des migrants par mer, à l’instar des opérations de l’OTAN en mer Egée. Mais il a exclu que les manœuvres navales prennent pour cible la Russie. Avis, exprimé déjà, il y a quelques jours par le chef de la Diplomatie bulgare, Daniel Mitov qui a demandé que les pays du flanc Nord-Est de l’OTAN, en l’occurrence les pays baltes et la Pologne soit traités au même titre que ceux du bassin de la mer Noire. Il serait intéressant de voir quelle sera la réaction du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeyer qui considère que les exercices militaires en Pologne et dans les pays baltes ne sont qu’un « cliquetis d’armes » et une « incitation à la guerre » contre la Russie.
D’après les observateurs à Sofia, les menaces pour la sécurité ne demandent pas une présence terrestre renforcée de l’OTAN en territoire bulgare.
Des divergences sont également apparues au sujet des sanctions imposées par l’Union européenne à la Russie. Ainsi, il y a quelques jours, Daniel Mitov a indiqué que l’OTAN n’avait pas besoin d’une confrontation militaire, tant que les sanctions économiques contre la Russie faisaient l’affaire. Sauf que l’Europe semble de plus en plus désunie sur le sujet, la Pologne et les pays baltes étant justement très attachés à la thèse des sanctions, contrairement à l’Italie et la Hongrie qui préconisent de lâcher du lest.
Disons pour conclure que la délégation bulgare œuvrera à Varsovie à l’élaboration d’une déclaration commune entre l’OTAN et l’UE, qui étoffe le partenariat stratégique, en développant les capacités de combat et les nouveaux instruments de lutte contre les menaces hybrides et les cyber-attaques, et en améliorant les échanges d’information sur les thèmes de la sécurité maritime et de la migration. Une chose est sûre, le BREXIT ne facilitera pas le débat et les sujets sensibles seront de plus en plus nombreux.
Version française: Sonia Vasséva
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