Diko Iliev est né le15 février 1898 au village de Karloukovo, dans la région de Loukovit. Deja de son vivant ses danses ont sont diffusées dans les villages de sa région. Petit à petit son talent et son jeu musical se sont fait connaitre en-deça. Sa gloire et consécration viennent surtout après sa mort et ses compositions sont devenues une part importante de la tradition folklorique bulgare.
Très jeune Diko Iliev est enrôlé dans l’armée, il combat lors des deux guerre balkaniques et la Première guerre mondiale. C’est sur le front qu’il compose son premier khoro. Avant d’être enrôlé dans l’armée, il suit une formation à l’Ecole de l’orchestre militaire à Botevgrad et prend goût à la musique des instruments à vent. Il joue dans des fanfares militaires et devient un maitre des cuivres. Il a composé 17 marches militaires à base de rythmes traditionnels. A Sofia il a travaillé dans l’Orchestre de l’Ecole militaire et dans l’orchestre symphonique de l’Opéra nationale. Sa période la plus créative est à Oriahovo, où à partir de 1931 il joue dans l’orchestre militaire du 36e Régiment de Kozlodouï. C’est là qu’il compose ses plus belles musiques, accompagnée par des fanfares : « Dunavsko khoro », « Fleurs de mai », « Alexandrine », etc. En tout il a créé un fond musical de 42 khoros, 17 marches, et autres danses. On connait aussi sa rapsodie « La danse des moissonneuses », ses valses, tangos et rumbas.
Il est aussi chef d’orchestre et pédagogue qui a transmis son art et son inspiration à des générations de musiciens de fanfares et de compositeurs de folklore.
La grande nouvelle est arrivée d’Oriahovo ! Du 30 au 31 juillet une équipe de la RNB dirigée par Vania Monéva,chef-d’orchestre et responsable du programme « Musique traditionnelle » et de la chorale folklorique à la RNB, ensemble avec Kouzman Kouzmanov, qui dirige l’Orchestre des Cuivres de Sofia, ont enregistré pour la première fois des œuvres inconnues de Diko Iliev. Elles ont été trouvées à Oriahovo grâces aux recherches effectuées dans les archives de la région. Chrisantéma Rachéva est secrétaire de la Maison de la culture d’Oriahovo et elle fait partie de ceux qui ont consacré beaucoup de temps à la recherche des œuvres inédites du grand compositeur et interprète.
« Nous nous sommes rendus compte qu’il a écrit des partitions pour tous les orchestres dans lesquels il a travaillé, certaines étaient offertes en cadeau. Les 15 dernières années ensemble avec la RNB nous avons trouvés des compositions inédites et les avons enregistrées sur compact-disc. Nous continuons les recherches dans les archives privées et publiques car Diko Iliev a aussi beaucoup joué dans des orchestres de mariages et d’enterrements. »
Version française : Miladina Monova
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