En ce 22 septembre, jour de l’Indépendance de la Bulgarie, nous sommes allés à la rencontre de Bulgares, rencontrés au hasard des rues de Sofia, pour leur demander si être indépendant compte dans leur vie et s’ils se sentent un peu, beaucoup ou pas du tout indépendants au XXIe siècle.
« Malheureusement, pour les Bulgares, le XXIe siècle est le siècle des fortes dépendances. Dépendance du travail, des revenus, du patrimoine qu’on possède ou pas, quand les parents n’y ont pas pensé…En clair, nous sommes plus que dépendants de notre condition matérielle et des finances. Et puis, il arrive souvent qu’on dépende de certaines connaissances ou amis, qui vous aident par exemple à trouver un meilleur job. Nous sommes également dépendants de l’évolution de la Bulgarie, où le capitalisme qui régit les relations économiques et professionnelles n’a toujours pas de dimensions sociales. Si l’on veut être moins dépendant et plus autonome, il faut être bardé de diplômes, être très qualifié et surtout avoir beaucoup de chance… »
A 24 ans, Todor Bélénski, nous donne sans hésiter son avis :
« Le Bulgare est un être relativement dépendant. Il est indépendant dans la mesure où il n’est pas l’esclave de quelqu’un ou d’un système. Mais il ne dépend pas moins de ses contacts, de l’argent…Moi, personnellement, je me sens libre, parce que la liberté est un état d’esprit. Seul l’esprit qui vise haut peut nous rapprocher du sentiment de liberté. Je pense que nous devons avoir plus confiance en nous et apprécier à leur juste valeur les choses qui nous sont données… »
Vladimir Dimitrov est délégué social. Originaire de Sliven, il vit depuis des années à Sofia. Quelle est son idée de l’indépendance ?« En ce XXIe siècle, le Bulgare ne m’a pas l’air trop indépendant. Bien au contraire, avec le temps, nous devenons plus dépendants et plus confinés dans notre propre monde qui nous isole des autres. Nous dépendons de plus en plus de l’avis d’autrui, de l’environnement dans lequel nous évoluons, nous n’avons pas encore acquis cette liberté de décider nous-mêmes du cours de notre existence. C’est une question de liberté et qui dit liberté, dit responsabilité. L’indépendance est une prise de conscience, un processus lent et non pas un acte révolutionnaire. Les humains doivent comprendre qu’ils doivent être les seuls artisans de leur vie, et non pas se laisser entraîner par le courant ou suivre des décisions qui ne leur appartiennent pas… »
Alexandre Ivanov de Varna n’est pas non plus très optimiste sur le sujet :
« Nous sommes indépendants dans la mesure où nous pouvons décider comment avancer dans la vie. Mais d’un autre côté, nous sommes dépendants de la politique de notre pays. Il faut peser le pour et le contre. Je pense que la Bulgarie devrait attacher une plus grande importance à l’éducation nationale, aux soins médicaux, investir plus dans le capital humain pour éviter la fuite des cerveaux. Etre indépendant pour moi, c’est réussir à vivre dans de bonnes conditions, sans se priver, et ne pas être stressé tout le temps par les fins de mois difficiles… »
Nous avons croisé Tania Siméonova sur la place des Libraires à Sofia. Voici son avis :
« Nous sommes dépendants de beaucoup de choses, du boulot, des circonstances, des personnes que nous côtoyons. Dépendants aussi des hautes technologies puisque tout le monde aujourd’hui est super-connecté… »
Yordan Markov a son anniversaire le 22 septembre. Quelle est son idée de la dépendance ?« Au XXIe siècle, personne n’est indépendant ! Nous n’avons pas la libre volonté, on est tout le temps contrôlé par la propagande, les médias…Nous ne sommes que des pièces d’une lourde mécanique. Moi personnellement, je me sens économiquement dépendant… »
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