Récemment a été publié un classement des 10 professions les plus recherchées en ce moment en Bulgarie. Ce classement pose beaucoup de questions et fait l’objet de certaines préoccupations, même s’il reflète les conditions actuelles et les perspectives pour l’économie bulgare.
La conclusion première et principale qui d’ailleurs est connue depuis longtemps et que les auteurs de cette étude ne font que confirmer la pénurie de main d’œuvre sur le marché de l’emploi malgré les chiffres qui indiquent que le chômage en Bulgarie tourne autour des 8%. Car le déficit ne concerne en fait que certaines professions et certaines catégories de main d’œuvre et c’est justement ce que démontre ce classement. En effet, il indique que les plus sollicités sont les spécialistes techniciens qui représentent 50% des professions du Top10. A première vue cela paraît normal et naturel car nous vivons à l’époque des nouvelles technologies, des innovations, des robots et des ordinateurs. Ce qui reste préoccupant c’est que dans cette catégorie des techniciens on cherche à embaucher surtout des ouvriers, des chauffeurs, du personnel dans la restauration et dans l’hôtellerie, des opérateurs de machines et, en dernière place, des informaticiens et des développeurs. A l’exception de ces derniers, les autres dans la plupart des cas ne sont que des ouvriers à la qualification et à la formation élémentaire, aux compétences limitées, aux capacités innovatrices restreintes, bref ils occupent le bas de la pyramide sociale. Mais finalement, c’est cela dont l’économie bulgare a besoin ce qui nous amène à la conclusion qu’elle se trouve elle-aussi à ce niveau – peu productive, faiblement technologique, pas très innovante, faiblement concurrentielle. Il semble tout de même qu’il y ait des exceptions encourageantes quand on sait que le Top 10 place dans les professions les plus demandées les ingénieurs, les médecins et les managers, les comptables et les financiers c’est-à-dire les cols blancs de la classe moyenne. Or ce sont précisément eux qui font la qualité et la différence et qui donnent la valeur ajoutée aux marchandises et aux services de l’économie nationale.
On devrait peut-être mentionner un autre fait. Le classement mentionné concerne cette année, mais en vérité ses différences par rapport à l’édition précédente 2015 ne sont que minimes ce qui témoigne des tendances durables et non pas de phénomènes passagers. Et c’est justement cela qui pose problème.
A l’heure actuelle les titulaires de diplômes universitaires en Bulgarie représentent 23% de la population. Dans les pays développés avec une économie moderne et hautement technologique ce pourcentage dépasse les 30%. Il existe un programme national bulgare qui envisage d’atteindre le taux de 36% de diplômés en 2020. Ce qu’on observe actuellement sur le marché du travail cependant inspire plutôt du pessimisme à cet égard, d’autant plus que ces dernières années on observe en plus de cela une durable chute du nombre des étudiants dans les écoles supérieures. A tout cela viennent s’ajouter des chiffres scandaleux concernant les rémunérations ridicules des scientifiques bulgares. Il se trouve qu’un professeur de l’Académie bulgare des Sciences touche 450 euros par mois contre 330 euros de salaire pour une assistante dans l’administration gouvernementale. On pourrait se demander comment avec des rémunérations aussi humiliantes on pourrait attirer des jeunes talents scientifiques bulgares dans les centres et instituts de recherches où ils pourraient se consacrer à la mise au point de nouvelles technologies et produits pour l’industrie, le commerce, les transports, les communications, l’agriculture, etc. !? Aucune chance de voir leur profession de chercheurs un jour dans le Top 10 des professions les plus sollicitées.
On a souvent affirmé que la Bulgarie ne peut compter que sur son capital humain car à part lui et la belle nature elle n’a rien d’autre. La belle nature est un plaisir pour les yeux et elle attire des touristes ce qui est une bonne chose mais ce n’est pas suffisant pour faire la prospérité de toute une nation. Dans le monde moderne et plus spécialement dans le cas de la Bulgarie la solution est unique et se résume en deux mots « croissance intelligente ». Mais cette croissance ne se fait pas uniquement avec des chauffeurs, des serveurs de restaurants et des ouvriers à tout faire, qui par ailleurs s’en tirent très bien dans les pays développés où les autochtones ont depuis longtemps commencé à bouder ces métiers peu prestigieux et peu payés.
C’est pour cette raison probablement que le prix du meilleur chauffeur de taxi de Chicago ait été décerné à un Bulgare et qu’une manucure bulgare ait été classée parmi les 10 meilleures aux USA. Ne parlons pas du spectre du plombier polonais qui hante toujours la Grande-Bretagne.
Version française : Vladimir Sabev
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