La semaine dernière, des spécialistes du CHU « Aleksandrovska » et de la Clinique de pédopsychiatrie « Saint Nicolas » ont annoncé les résultats de leur programme sur le développement du diagnostic précoce des enfants atteints des troubles de l’autisme à l’aide d’instruments et de méthodes mondialement validés. Chaque année, environ 300 enfants bulgares se voient confirmer ce diagnostic. L’objectif du programme scientifique soutenu par le ministère de la Santé est de permettre l’identification et l’évaluation précoce des symptômes, afin de rapidement orienter les patients vers la prise en charge médicale appropriée. Le programme s’est déroulé en deux temps : tout d’abord, des médecins suédois ont formé des spécialistes bulgares – psychologues, pédiatres et psychiatres - à l’application de deux critères de diagnostic qui permettent une plus grande précision dans l’évaluation des symptômes.

La Professeure Nadia Polnaréva dirige l’équipe bulgare. Elle nous a parlé de l’application de la méthode du screening /dépistage/ sur les petits patients et des problèmes d’identification de ce trouble.

« Le screening doit devenir une procédure obligatoire dans la pratique médicale. Les parents doivent être plus attentifs aux comportements de leur enfant dès son plus jeune âge et leur généraliste doit aussi être formé et équipé pour la recherche de pathologies associées. Les pédiatres et les généralistes doivent soutenir les parents, car l’établissement de ce diagnostic est très stressant pour eux. Heureusement, de plus en plus de personnel des crèches et des jardins d’enfants se forment à ce travail de surveillance des comportements et signalent aux parents s’il y a besoin d’intervention médicale ».

Les procédures de dépistage des symptômes sont gratuites pour les parents, mais il n’y a qu’un seul hôpital en Bulgarie qui est équipé pour le faire. Dimitar Terziev est un des directeurs de la Clinique de pédopsychiatrie et il nous explique le fonctionnement du programme :

« Pendant le protocole qui aboutit au diagnostic, les parents doivent amener leur enfant régulièrement pour une hospitalisation de jour. Les examens sont d’ordre psychologique et psychiatrique et l’évaluation exige de nombreux tests et observations. Le ministère de la Santé prend en charge le protocole de soins, facturé par l’hôpital. Cette hospitalisation de jour est la seule condition pour les parents d’obtenir cette aide médicale gratuite. »

On peut se réjouir de l’existence de ce programme, il ne reste plus que le ministère trouve le moyen de le rendre accessible au plus grand nombre.

Version française : Miladina Monova 

Photos: alexandrovska.com и clinica.bg