Plusieurs centaines de milliers de manifestants opposés à l'indépendance de la Catalogne ont défilé hier dans les rues de la capitale catalane, quelques heures avant que le premier ministre espagnol Mariano Rajoy ait averti que tant que les séparatistes n’auront pas retiré leur menace de rupture, aucun dialogue n’était possible. «On ne peut rien construire si la menace contre l’unité nationale ne disparaît pas», a été clair Rajoy.
Dans le même temps, les réactions à l’internationale restent prudentes et retenues, l’Europe étant plutôt dans l’expectative, mais avec le net espoir que la crise sera désamorcée. Telle la Bulgarie, qui n’a toujours pas fait de déclaration officielle, à l’exception du rappel à l’ordre du ministère des Affaires étrangères suite aux propos assez critiques du footballeur Christo Stoïchkov, qui est aussi consul honoraire de la Bulgarie à Barcelone. La Bulgarie a pris ses distances avec Stoïchkov, précisant qu’il n’exprimait pas la position de la Bulgarie qui reste claire : la Bulgarie respecte l’ordre constitutionnel et l’unité de l’Espagne, la suprématie de la loi et le respect des principes de l’Etat de droit en tant que valeurs premières de chaque pays membre de l’Union européenne. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a lancé un appel à la désescalade de la tension au Royaume d’Espagne et à l’engagement d’un dialogue politique pour trouver une issue à la crise.
Bien évidemment, il y a eu des hommes politiques, issus de différents partis en Bulgarie qui ont saisi l’occasion pour s’exprimer. Tel le député européen Anguel Djambazki, qui a tenu à dire que le scénario de la Catalogne était impossible en Bulgarie, vu que la Constitution stipulait clairement que la République de Bulgarie était un Etat unique et indivisible, sans aucune formation ou territoire autonomes. Toujours est-il qu’Anguel Djambazki a tenu à souligner que le problème n’était pas uniquement espagnol, mais aussi européen. En effet, chaque poussée indépendantiste sur le territoire de l’Europe a une répercussion dans d’autres zones de conflits latents ou potentiels. Il suffit de rappeler l’implosion de l’ex-Yougoslavie, avec l’émergence sur la carte de l’Europe de 6 pays différents : la Croatie, la Slovénie, la Macédoine, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. Et il a fallu du temps pour que chacun des pays obtienne une reconnaissance internationale. Sans parler du contentieux toujours en suspens autour du nom de la Macédoine ou le fait que la Bosnie-Herzégovine soit toujours considérée comme un protectorat international. Le Kosovo a accédé à son indépendance, certes, mais elle n’est toujours pas reconnue de tous, et après les évènements en Catalogne, la Serbie a lancé des critiques à l’Union européenne, lui reprochant de ne pas appliquer les mêmes règles pour l’indépendance de la province espagnole et celle du Kosovo.
Sinon, si la Bulgarie suit de près ce qui se passe en Catalogne, c’est aussi parce que d’après les données non-officielles, plus de 300 000 Bulgares vivent et travaillent en Espagne, dont une partie dans la province catalane, ce qui est une source d’inquiétude et un espoir qu’une issue sera trouvée à la situation explosive qui est loin de s’apaiser…
Version française : Sonia Vasséva
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