La plupart des films ont été tournées dans des conditions difficiles, dans des lieux inaccessibles, au sommet des montagnes ou dans les profondeurs des grottes, aux risques et périls des équipes cinématographiques. Cette année, le festival est parrainé par la ministre du Tourisme Nikolina Anguélkova et par la Radio nationale. Nous avons rencontré le président de l’Association « Festival international du film de montagne », Pétar Atanassov : 

Le programme est très riche et varié. Une participation record cette année avec plus de 120 films de 31 pays et 5 continents. C’est vraiment le must des productions de l’année écoulée. Je commencerais par la production oscarisée l’année dernière de la réalisatrice Sharmeen Obaid-Chinoy « A Girl in the River: The Price of Forgiveness ». Géographiquement, les tournages ont été réalisés dans des endroits les plus périlleux de la planète.

Quelle est la participation bulgare à ce festival ?

La Bulgarie présente 6 documentaires, dont une partie louant les exploits de notre grand alpiniste Boyan Pétrov qui sera l’invité du festival. Nous avons aussi un film sur Kiril Nikolov, le Diesel et son parcours record entre les pics Kom et Eminé. Le documentaire « Le Kirghizstan inconnu » relate les étapes de l’expédition spéléologique dans ce pays asiatique.

Un autre film est consacré au record féminin du parcours Kom-Eminé établi par Antonia Grigorova. Nous avons aussi sélectionné un documentaire sur une expédition en Patagonie, sans oublier « Après la fin du monde », consacré aux chercheurs bulgares qui depuis 25 ans explore l’Antarctique.

Pour ce qui est de la participation étrangère au Bansko Film Fest, Pétar Atanassov tient à mettre en exergue certains noms illustres:

Je commencerais par Gerlinde Kaltenbrunner d’Autriche, la première et unique femme au monde qui a escaladé les 14 plus hauts sommets avec un masque à oxygène. Vient ensuite Sarah Outen de Grande-Bretagne, qui a fait le tour du monde en ne comptant que sur ses muscles. La France est représentée par “Mont Aiguille mon amour” de Laurent Crestan, “A Sense of Wonder” de Mathieu Le Lay, ou encore “Inside – 80km du Mont-Blanc” de William Mermoud. Il y aura aussi un film sur un des plus grands alpinistes Peter Habeler, partenaire de Reinhold Messner, qui a escaladé l’Everest sans masque à oxygène. Eric McNair-Landry fait aussi l’objet d’un film qui parle de son exploit, celui d’avoir conquis le Pôle sud à 31 ans. Nous avons aussi un documentaire sur la Polonaise Malgorzata Wojtaczka qui est la 5e femme au monde à avoir réussi à atteindre cette année le Pôle sud, en totale autonomie. Nous présenterons enfin un film marocain sur Nasser Ibn Abdeljalil qui est le premier maghrébin à avoir escaladé l’Everest. 

Pétar Atanassov n’oublie pas non plus la catégorie réservée aux jeunes, qui est considérée comme le « Festival des festivals ». Il y aura bien entendu des séances de projection, mais aussi des ateliers et des animations pour toutes les tranches d’âge, des conférences, des épreuves d’orientation en montagne, une démonstation de techniques de plongée sousmarine... En marge du “Bansko Film Fest” seront également organisées 5 expositions de photos et une de peinture, sur le thème de la montagne. L’Institut bulgare qui explore l’Antarctique, présentera des cartes qui relateront l’histoire de la cartographie du continent blanc.

Récit : Sonia Vasséva