Au Musée régional d'Histoire de Stara Zagora d’ici la fin juin pourra être vue l’exposition « Esprit bulgare et pensée européenne ». Elle est consacrée à l’Année européenne du patrimoine culturel et à la Présidence bulgare du Conseil de l’UE. Y sont présentées des personnes nées ou bien venues vivre à Stara Zagora, ayant œuvré en faveur de la renaissance non seulement de la ville mais aussi de toute la Bulgarie libérée du joug ottoman. Elles ont toutes étudié en Europe et indépendamment des propositions faites à certaines d’entre elles de faire une carrière scientifique et professionnelle, avaient décidé de retourner dans leur pays. L’idée consiste à faire ressusciter « les noms des personnes ayant reconstruit la ville de Stara Zagora » qui « à l’époque de la guerre russo-turque est incendiée et détruite par les troupes turques et doit être érigée à nouveau » - explique le commissaire de l’exposition Raïna Antonova.
L’exposition couvre la fin de la Renaissance bulgare – jusqu’au milieu du XXème siècle – quand ceux de nos compatriotes ayant fait leurs études dans des universités européennes de renom s’installent à Stara Zagora et font d’énormes efforts pour la restauration de la ville et sa transformation en ville européenne moderne avec une culture bien développée, une éducation, économie et commerce en épanouissement. Sont notamment représentées différentes personnalités dont le premier métropolite de Stara Zagora Metodi Koussev qui, avec de grands efforts réussit à construire le parc « Ayazmoto » - le cœur vert de la ville. Assez nombreux est le groupe des professeurs dont Anastassia Tochéva – la première femme enseignante ayant fait ses études supérieures de pédagogie à Odessa. Alexandre Kozarev est un professeur actif qui maitrise sept langues et qui a fait des études supérieures dans trois universités européennes prestigieuses. Lors des préparatifs de l’exposition, nous avons découvert des personnalités très intéressantes mais très peu connues qui sont venues vivre dans la ville et qui ont sensiblement contribué à son essor. Il est notamment question du Dr Kiro Vazov qui est le frère du poète et écrivain Ivan Vazov, et de son fils Ivan Vazov qui est docteur en droit, avocat et homme public célèbre. Nous avons aussi accordé une attention toute particulière à une pléiade de peintres de la ville, des ingénieurs et des architectes.
Dans l’exposition sont aussi présentées des personnalités qui ont un apport particulier pour le développement de notre pays en général. Notre interlocutrice raconte :
Le professeur Anton Mitov – le patriarche des beaux-arts bulgares, par exemple, fait ses études à l’Académie des beaux-arts de Florence. Lui aussi, il avait préféré vivre et travailler dans son pays. C’est avec ses efforts et avec ceux d’Ivan Mrkvička qu’avait été inaugurée l’Ecole de peinture de Sofia qui est la future Académie des beaux-arts. L’académicien Dimitar Güdjenev est un autre peintre célèbre de Stara Zagora qui retranscrit sur ses tableaux les événements les plus marquants de notre histoire nationale.
Boris Mitov est l’un des premiers biologistes bulgares après la Libération.La plus grande partie de ces diplômés des universités européennes sont non seulement de très bons professionnels mais aussi des politiques de renom, des hommes publics, des donateurs et des mécénats. Ils marquent le début de la vie culturelle de la ville après la Libération, des initiatives de bienfaisance, soignent les pauvres, les orphelins, font des dons à des églises et à des monastères. Tout cela fait partie d’un devoir civil bien rempli.
Pour ce qui est du message adressé par la présente exposition, Raïna Antonova déclare :
Il est codé dans le titre-même de l’exposition « Esprit bulgare et pensée européenne ». Nous ne devons jamais oublier cet esprit qui a toujours été le moteur de la construction de l’Etat bulgare après la Libération. Ce n’est guère par hasard que nous avons préparé et réalisé l’exposition dans le courant de l’année pendant laquelle la Bulgarie préside le Conseil de l’UE.
Version française : Nina Kounova
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