Des mineurs et des énergéticiens mécontents ont défilé et protesté ces derniers jours au centre-ville de Sofia revendiquant des mesures de sauvetage des mines et des centrales électriques au charbon menacées d’être fermées en 2021. Les manifestants ont été soutenus par les syndicats, tout comme par le gouvernement en la personne de la ministre de l’Energie Téménoujka Petkova qui est descendue dans la rue pour promettre aux manifestants que les autorités feront tout ce qui est possible pour sauver l’industrie du charbon en Bulgarie. Pour sa part, le président Roumen Radev a également donné son soutien aux mineurs et énergéticiens. Lors de la COP 24 à Katowice en Pologne il a déclaré que « l'excès d'ambitions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne correspond pas à nos intérêts nationaux », en soulignant que la Bulgarie est en passe de dépasser les exigences de réduction des émissions de 20% jusqu’en 2020 par rapport à 1990. En 2016 elles ont été réduites de 49% par rapport à l’année de base 1988 et de 4.4% par rapport à 2015.
En fait, le problème n’est pas nouveau. Dès la signature par plus de 200 pays en 2015 à Paris des Accords sur le climat de nouvelles normes obligatoires ont été introduites par rapport aux grandes installations de combustion, c’est-à-dire les centrales thermiques au charbon. L’année dernière l’Union européenne a adopté son propre document qui définit clairement les exigences et les délais pour l’application de mesures contre la pollution de l’air et les échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre.
La Bulgarie est directement concernée par toutes ces mesures. Le pays fournit de considérables efforts pour respecter les normes écologiques mais n’est pas en mesure dans le même temps à se priver de ses mines et centrales électriques au charbon dans le bassin houiller de « Maritsa Iztok ». Il y a dans cette région au total 4 grandes centrales au charbon qui fournissent 45% de l’électricité nécessaire au pays. En réalité, personne ne demande la fermeture des mines et des centrales, les mesures adoptées n’exigent que l’installation d’équipements techniques réduisant les émissions de gaz nocifs. Mais ces installations sont si chères qu’il n’y a pas de centrale thermique bulgare qui puisse se les permettre sans risque de faire faillite suite à l’impossibilité de vendre l’électricité produite à des prix inabordables. Même les deux centrales thermiques « américaines » dans la région qui pourtant sont très modernes ne peuvent se permettre ce luxe. Elles utilisent du charbon de lignite de très basse qualité contenant énormément de poussière de manière que quoi qu’on fasse la pollution de l’air reste inévitable.
Les écolos influents dans le monde ne sont pas prêts à des compromis. « Greenpeace » par exemple considère que les autorités bulgares préfèrent prolonger la vie des centrales au charbon au lieu de prolonger la vie des citoyens. En plus de cela on observe actuellement des tentatives d’adopter des mesures écologiques encore plus restrictives et dures. Ceci en fait est l’objectif de la COP 24 à Katowice malgré l’opposition de nombreux pays.
Que peuvent faire dans ces circonstances les autorités bulgares contraintes simultanément a essayer de sauver la branche du charbon et de respecter les règlements écologiques mondiaux et européens? Dans le cas où les coûts des investissements dans la modernisation s’avèrent improportionnels aux bénéfices écologiques, les autorités bulgares pourraient demander une dérogation en respectant dans le même temps les standards écologiques de la directive de l’UE. La dérogation signifie que pour une période donnée les installations de combustion bulgares pourront ne pas respecter les règles écologiques sans pour autant être sanctionnées par l’UE. On ne sait pas très bien si une telle dérogation sera demandée et quand. Pour le moment Sofia se contente à échanger des quotas de gaz. Rappelons à ce titre que la Bulgarie a déjà été condamnée par la Cour de justice de l’UE à Luxembourg pour la pollution de l’air dans les villes. La Commission européenne n’a toutefois pas encore imposé des sanctions financières.
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