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Lancement du projet d’interconnexion gazière entre la Bulgarie et la Grèce

Photo: BGNES

Conçu pour contribuer à la diversification et à la sécurité des approvisionnements énergétiques de l’UE, le projet IGB est un interconnecteur transfrontalier de 182 km, qui reliera Komotini en Grèce et Stara Zagora en Bulgarie. Les livraisons de gaz naturel devraient commencer en 2021. Une deuxième phase pourrait ultérieurement porter sa capacité à 5 giga mètres cubes par an et permettre une capacité de flux inversé physique de la Bulgarie vers la Grèce.

C’est au village Kirkovo, à 5 km de la frontière bulgaro-grecque qu’a été donné le premier coup de pioche par les premiers ministres de Bulgarie et Grèce, Boyko Borissov et Alexis Tsipras, en présence du vice-premier ministre d’Azerbaïdjan, Yaqub Eyyubov dont le pays assurera 1/3 de la capacité du tuyau, soit 1 milliard de m³ de gaz naturel par an. A la cérémonie ont aussi assisté le ministre grec de l’Energie, Yorgos Statakis et l’adjoint de l’ambassadeur des USA en Bulgarie, Justin P. Friedman.

Cette première pioche est devenue possible grâce aux efforts de toutes les parties intéressées, qui ont apporté un financement supplémentaire au titre du programme « Innovations et compétitivité » d’un montant de 39 millions d’euros et une garantie de l’Etat bulgare à hauteur de 110 millions d’euros. Sans oublier le feu vert de la Commission européenne, a indiqué Théodora Guéorguiéva, directrice exécutive d’ICGB, côté bulgare. Nous sommes fiers de vous annoncer le choix du maitre d’œuvre, du bureau d’ingénieurs et du cabinet de conseil et de supervision du chantier, ce qui nous permettra d’aller jusqu’au bout de ce chantier, c’est-à-dire la mise en exploitation du gazoduc. 

IGB sera détenu et exploité par ICGB, une entreprise commune à parts égales entre le consortium IGI Poseidon (comprenant Edison et la société gazière grecque DEPA) et la Holding énergétique bulgare, une société gazière gérée par l’État bulgare.

Je puis vous assurer que la réalisation du projet suit son cours, tel que prévu dans les objectifs et le programme de sa réalisation, dans le cadre du budget qui lui est accordé, a dit de son côté Constandinos Karayanakos, directeur exécutif de ICGB, côté grec.

Cest un moment historique pour tous les Européens » , a indiqué le vice-président de la Commission européenne, Maroš Šefčovič, dans un message vidéo. „IGB est un projet européen important pour la Stratégie de l’Union énergétique, bénéficiant de la solidarité et du soutien économique et politique des pays membres qui tireront profit de son fonctionnement dans le respect de leurs intérêts communs et de l’avenir du marché énergétique mondial. Un projet qui générera des emplois et qui rapprochera les économies des pays de l’Union européenne.

Alexis Tsipras a résumé la vision sur laquelle travaillent depuis longtemps la Bulgarie, la Grèce, la Roumanie et la Serbie. Il s’agit d’un anneau de connectivité  qui s’articulera autour de l’énergie propre, et qui fera des Balkans une zone de sécurité et de prospérité, mettant un terme aux conflits, poussées nationalistes et climat d’insécurité auxquels a été longtemps associée la région. Cet objectif pourra être atteint en construisant toutes les routes, autoroutes et autres infrastructures de transport en direction de la Méditerranée orientale, de Chypre, l’Egypte, Israël, le Liban, la Palestine et la Turquie, alors que IGB établira la connexion avec les autres projets, notamment TAP, EastMed, TurkStream et les terminaux de gaz liquéfié /GNL/ à Alexandroupolis et Revithoussa.

De son côté, Boyko Borissov a souligné qu’il tenait ses promesses de transformer les paroles en actes. Il a donc suggéré que les gazoducs qui seront construits dans la région portent la dénomination « balkanique », pour éviter les tensions et les susceptibilités, rappelant que sur le territoire de la Bulgarie étaient en construction deux gazoducs, un hub gazier, des réservoirs de stockage de grande capacité, sans oublier les gisements propres, l’utilisation de GNL des USA, la construction d’autoroutes, de lignes ferroviaires, de ponts et ports en mer Noire.

Les premiers ministres de Bulgarie et Grèce ont souligné en conclusion qu’ils avaient réussi à tourner la page des conflits et des hostilités, pour devenir de bons amis et travailler ensemble, donnant ainsi l’exemple à leurs voisins de la région. Symboliquement, ils ont donné le premier coup de pioche au futur interconnecteur transfrontalier qui reliera la Bulgarie et la Grèce.

Récit : Sonia Vasséva




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