La Bulgarie ne possède pas de gisements propres de gaz. Elle n’est non plus pas un grand marché gazier mais par contre elle a de grands plans européens à ce niveau. Il s’agit avant tout du projet pour la construction dans le pays d’une plateforme européenne de distribution et de vente de gaz pour les pays européens. Après le gel en 2014 du projet de gazoduc russe « South Stream » qui devait acheminer sur le fond de la Mer Noire jusqu’à la côte bulgare chaque année plus de 64 milliards de mètres cubes de gaz, le projet de hub gazier « Balkan » est devenu plutôt illusoire. Mais la situation a évolué depuis. Pas toujours dans la bonne direction mais tout de même il y a eu des changements.
Pour le moment les espoirs bulgares de découvrir dans les profondeurs de la Mer Noire des gisements de pétrole et de gaz restent vains. On a annoncé récemment que les sondages dans la mer à proximité de Bourgas n’ont pas donné des résultats positifs. Mais de toute façon la Bulgarie ne comptait pas pour son hub gazier uniquement sur ses propres ressources et n’a cessé de fournir des efforts et de prendre des mesures pour la réalisation du projet nécessitant l’élargissement du réseau gazier dans le pays et la diversification des sources d’approvisionnement afin de s’approvisionner en gaz naturel russe, azéri, américain et, en général, de toutes les sources possibles. A cette fin, a été signé un accord avec l’Azerbaïdjan pour la livraison à partir de l’année prochaine d’un milliard de m3 de gaz. La construction de la connexion gazière avec la Grèce va bon train et on a déjà reçu des quantités limitées de gaz liquéfié américain à la joie de tout le monde. La Russie et sa compagnie d’Etat « Gazprom » semblent également intéressées par les projets gaziers bulgares. La compagnie gazière russe a achevé récemment la construction sur le fond de la Mer Noire du gazoduc « Turk Stream » le deuxième tuyau qui traversera la Bulgarie en transportant vers l’Europe 15.75 milliards de m3 de gaz russe par an.
Cela n’était pas tout à fait sûr jusqu’au moment où le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak n’ait officiellement annoncé en Turquie que la Bulgarie a été préférée à la Grèce pour la construction d’une déviation de « Turk Stream » en direction de l’Europe Centrale, Jusque- la les relations entre les deux pays à ce sujet étaient au niveau du « Gazprom » russe et du « Bulgargaz » bulgare. Les deux firmes ont décidé ensemble de la construction du secteur bulgare du gazoduc et se sont mis d’accord sur les fournitures de gaz. Cette installation devra véhiculer du gaz russe depuis la frontière avec la Turquie au sud-est jusqu’à la frontière serbe au nord-ouest et sera longue de 474 km sur le territoire bulgare. Il existe actuellement un contentieux avec la compagnie saoudienne sélectionnée pour la construction du gazoduc et le projet sera probablement quelque peu retardé. Il coûtera 1.1 milliard d’euros et devrait être mis en service l’année prochaine. De toute façon les livraisons et l’approvisionnement en gaz sont déjà assurés à 90% et la Bulgarie espère toucher des taxes de transit de l’ordre de 100 millions euros par an. On devrait cependant ajouter que le prolongement du « Turk Stream » traversant la Bulgarie a rendu inutiles les livraisons de gaz russe depuis l’Ukraine à la Turquie via la Bulgarie sur le « Trans Balkan Pipeline », ce qui représente pour Sofia un manque à gagner de 700 millions d’euros jusqu’en 2030.
Il est également très important de souligner que les autorités bulgares affirment avoir tiré toutes les conclusions de l’échec du « South Stream » qui n’a pas été réalisé en raison de son incompatibilité avec les régulations européennes. La ministre de l’Energie Téménoujka Petkova assure que « nous n’allons pas répéter les anciennes erreurs » et que le projet a été approuvé par Bruxelles. On espère qu’il en va de même pour les USA, car ils ont eu également un rôle très important dans l’échec de « South Stream ». Cela étant, on pourrait conclure qu’un premier pas très important et concret a été fait en direction de la réalisation des ambitions gazières européennes bulgares
La croissance économique de la Bulgarie sera de 2,3% en 2024, affirme le FMI dans son rapport sur l'économie mondiale présenté à Washington. En avril dernier le pronostic du FMI était pour une croissance de 2,7% pour la Bulgarie. Le Fonds s'attend à une..
En 2023, le déficit budgétaire de la Bulgarie a représenté 2% du PIB, soit 1.9 milliard d'euros. Tels sont les chiffres rendus publics par l'Institut national de la Statistique qui enregistre une sérieuse contraction du déficit budgétaire comparé aux 3..
Pendant le troisième trimestre de 2024, les loyers à Sofia restent stables quant aux espaces de vente. Ils s’élèvent à 11 euros le m 2 dans les bâtiments commerciaux, 43 euros le m 2 dans les centres commerciaux et 56 euros sur le boulevard..
Ce 4 novembre sera signé un contrat d'ingénierie sur les nouveaux réacteurs de la centrale nucléaire bulgare à Kozlodouy avec les compagnies "Hyundai" et..
Ce 4 novembre a été signé un contrat d'ingénierie avec le consortium "Hyundai" - "Westinghouse" pour la construction des nouveaux réacteurs de la..
"Tout porte à croire que le budget de 2025 ne sera pas rapidement adopté". C'est ce qu'a déclaré à la RNB Latchézar Bogdanov, expert à l'Institut de..