L’Opéra national de Sofia ouvre sa nouvelle saison par la première de « Zacharie l’Iconographe », un opéra de Marin Goléminov d’après le livret de Pavel Spassov. Les spectacles ont lieu le 11 et le 13 octobre. Nous ne pourrons certainement pas couvrir tous les sujets historiques, esthétiques, éthiques et moraux qu’évoque cette œuvre. D’une part il s'agit de la personnalité de Zacharie Christovitch – iconographe de l’école de Samokov, fondateur de la peinture laïque dans le pays. Resté orphelin en bas âge, il est élevé par son frère aîné Dimitar – célèbre peintre d’icônes avec son propre atelier dans lequel son frère cadet Zacharie développe ses talents. Dimitar n’approuvait pas l’esprit rebelle de son petit frère mais Zacharie avait pourtant toujours bénéficié du soutien de Néophyte de Rila– son professeur avec lequel il était en contact permanent. Il est également soutenu par sa belle-sœur Christiania dont il tombe par la suite amoureux. C’est son portrait notamment qui représente l’une de ses meilleures œuvres laïques. Quand Christiania tombe malade du typhus, les médecins interdisent qu’on s’approche d’elle. Après avoir appris la mauvaise nouvelle, Zacharie se rend auprès de sa bien-aimée. Selon la légende, les amoureux confessent alors pour la première fois leur amour et Christiania rend l’âme dans la paix. Peu après Zacharie meurt également.
Attiré par l’histoire émouvante de Zacharie l’Iconographe, Marin Goléminov se met à travailler sur cette œuvre en 1970-1971 mais modifie quelques détails de l’histoire.Dans son interprétation, Zacharie et Christiana sont fiancés mais l’Iconographe part pour un long voyage et elle se marie avec son frère bien que l’aimant très fortement jusqu’à la fin de ses jours. Les premiers spectacles de l'opéra « Zacharie l’Iconographe » ont lieu il y a quelques décennies – à Sofia et à Roussé.
Le nouveau scénographe du spectacle est Tchavdar Guzélev, fils de Nikola Guzélev qui a été le premier à interpréter le rôle de Zacharie l’Iconographe. Je me rappelle comment il chantait et dessinait sur la scène en temps réel…Un souvenir très émouvant. Dans la nouvelle production j’ai surtout misé sur la simplicité – les principaux symboles sont l’échafaudage (partie intégrante de la vie) et l’échelle, symbole de la sublimité mais aussi du déclin – souligne le peintre dans le cadre d’une rencontre lors de laquelle l’académicien Plamen Kartalov, directeur de l’Opéra national de Sofia a présenté l’équipe du nouveau spectacle. C’est également Kartalov qui invite Zorinitsa Sofia à devenir la réalisatrice du spectacle. Nous la connaissons pour ses films « Mila de Mars » et « Le voïvode ». Celle-ci a pourtant fait ses études supérieures à l’Académie des Beaux-arts et a organisé des dizaines d’expositions en Bulgarie et à l’étranger.
Elle parle de son premier travail comme metteuse-en-scène :
Je me suis laissée guider par différents critères. Pour commencer, mon expérience professionnelle….J’avais 22 ans quand à mon initiative avait été restaurée l’église se trouvant dans la prison centrale de Sofia. Comme j’ai longtemps travaillé côte à côte avec des prisonniers, j’ai eu l’idée d’utiliser dans le spectacle une métaphore selon laquelle l’iconographe jouerait le rôle d’intermédiaire entre le monde souterrain et les choses sublimes. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’ailleurs dans l’histoire de Zacharie l’Iconographe d’un amour malheureux ou tragique. Il est bien vrai que les héros se croisent sur le plan physique mais au niveau spirituel ils forment un tout. Zacharie décède tout jeune mais il laisse une énorme richesse aux futures générations. C’est donc ma version de cette histoire que je propose. Je tiens également à souligner que j’aime beaucoup la musique de Goléminov qui est très expressive.
Parmi les jeunes interprètes des différents rôles du spectacle peuvent être cités les noms de Valentin Vatev, Nikolai Voynov (dans le rôle de Zacharie), Vesselin Mikhailov (Dimitar), Sylvia Ténéva, Stéphanie Krastéva et Christina Ignatova (Christiania). Le spectacle se joue sous la baguette de Vélizar Guentchev, les costumes ayant été créés par Marta Mironska, la chorégraphie appartenant à Théodora Drouméva.
Quand j’ai vu toute l’équipe, tous ces jeunes gens réunis au même endroit, toute cette énergie qui émanait d’eux, ainsi que la façon dont ils appréhendaient le sujet et percevaient la musique, je me suis tout de suite dit que le spectacle ne pouvait ne pas être un succès et que Marin Goléminov l’aurait beaucoup aimé – a de son côté déclaré Lili Goléminova, petite-fille du compositeur. Il aimait beaucoup expérimenter et c’est exactement la manière de travail de cette équipe. Avant les spectacles, le public pourrait visiter l’exposition consacrée principalement aux œuvres musicales et scéniques de Marin Goléminov. Nous avons également trouvé des documents et des photographies liés à sa vie et à son œuvre. Tout est exposé dans le hall d'entrée de l’Opéra national de Sofia, certains documents et photos étant également liés au spectacle « Zacharie l’Iconographe ».
Version française : Nina Kounova
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