"L’avenir des centrales électriques au charbon n’est pas du tout rose, surtout au moment où la Commission européenne est en train d’adopter le pacte Europe verte” a déclaré ces jours-ci le premier ministre bulgare Boyko Borissov. La position commune de patrons et de syndicats sur des questions relatives à l’énergie, diffusée il y a 3 jours ne fait que confirmer cela, en ce qui concerne les centrales au charbon dans le pays avant tout.
On observe à ce titre une solidarité et une cohésion rarement vues entre patrons et syndicats à propos des "centrales américaines", comme on les appelle, qui fonctionnent dans le bassin houiller de Maritsa Iztok en Bulgarie centrale du sud. Elles ont été construites il y a une vingtaine d’années par des investisseurs américains sur la base de contrats à long terme avec le pays en utilisant le lignite local de basse qualité. Leur puissance est d’environ 1 500 MW et elles produisent 20-22% de l’électricité en Bulgarie. La lettre ouverte des organisations des patrons et des syndicats est une expression concrète de leur entente sur la nécessité de dénoncer ces contrats de long terme avec les « Américains » qui se sont attiré les foudres des employeurs et des employés qui estiment que ces contrats permettent aux deux centrales de bénéficier d'une aide non autorisée de l’Etat ce qui leur permettrait de dégager pour le compte des usagers d’énormes bénéfices en déformant le marché de l’électricité en Bulgarie.
Ce sont des accusations sérieuses, même s'il y a déjà eu dans le passé des critiques et des menaces de ce genre. Mais cette nouvelle déclaration vient juste au moment où un groupe d’experts énergétiques américains est en visite en Bulgarie, comme convenu entre Boyko Borissov et Donald Trump au cours de la récente visite du premier ministre bulgare à la Maison Blanche à Washington.
Mais quand il s’agit de prix de l’électricité, les Bulgares deviennent très sensibles et critiques. N’oublions pas que le premier gouvernement de Boyko Borissov a démissionné en 2013 justement à cause des manifestations populaires contre le monopole des fournisseurs d’électricité, pratiquant selon les mécontents des tarifs exorbitants.
A l’heure actuelle les auteurs des revendications sont des acteurs influents, à savoir l'Association du capital industriel en Bulgarie, la Chambre bulgare de commerce et industrie, la Confédération des employeurs et des industriels en Bulgarie et la Confédération des syndicats indépendants de Bulgarie. Pour l’heure, il ne manque que l’Union industrielle bulgare et la Confédération du travail « Podkrépa » qui n’ont pas encore signé la pétition. Mais même sans elles, la force et l’influence des signataires sont suffisantes pour pousser les autorités à Sofia à prendre finalement des mesures. Cela ne signifie pas que ces autorités n’étaient pas jusque-là au courant des privilèges spéciaux dont jouissent les « Américains » et qui irritent les autres producteurs et consommateurs d’électricité dans le pays. Mais le plus souvent ces accusations ne faisaient jusque-là que l’objet de débats sans effets pratiques, les accords conclus étant toujours respectés et appliqués comme prévu à leur signature, il y a des années.
En vertu de ces accords, passés avant l’adhésion de la Bulgarie à l’Union européenne, les centrales électriques en question violent les règles de l’UE en matière d’aide de l’Etat, estiment les organisations des patrons et des syndicats. Rien que pour la période de régulation du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020 et sans avoir obtenu la nécessaire et exigée dans des cas pareils approbation de la Commission européenne, plus de 350 millions EUR seront versés aux investisseurs dans l’ "AES – 3С Maritsa Iztok 1" et "ContourGlobal Maritsa Iztok 3", dont 150 millions EUR à la deuxième centrale qui a déjà été remboursée.", soulignent les signataires de la lettre ouverte.
Les autorités à Sofia déclarent depuis un certain temps qu’elles ont un plan pour trouver une solution acceptable et équitable aux problèmes avec les centrales “américaines” et que les accords ne seront pas suspendus du jour au lendemain. Ce qui semble logique car l’accord avec ContourGlobal est en vigueur jusqu’en 2026, et avec AES – jusqu’en 2024. Des experts bien informés laissent entendre qu’une de ces centrales cherche déjà un repreneur pour quitter le marché de l’électricité en Bulgarie. Quel sera le sort des centrales « américaines » dans le pays, rien n’est encore bien clair. Il semble certain toutefois qu’elles ne sont pas menacées de fermeture car il n’y a rien qui puisse les remplacer. Mais il est tout aussi clair que leur avenir est menacé par les intentions catégoriques de l’UE en matière d’environnement même si cette sombre perspective n'est pas pour demain. D’ici là, les autorités bulgares et les propriétaires des centrales « américaines » n’ont pas beaucoup de temps à perdre pour s’entendre et pour que chacune des parties obtienne ce qui lui revient de droit.
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