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Les activistes verts recherchent des solutions durables pour les fleuves Tundja, Prut et Dniepr

Les eaux sont purifiées avec des technologies du milieu du 20e siècle

La Tundja
Photo: BGNES


Un gobelet en plastique jeté par négligence peut facilement se retrouver dans la rivière la plus proche et les eaux usées peuvent lui infuser du poison supplémentaire. Les humains cependant peuvent à la fois détruire et construire, et la Fondation "Earth Forever" nous en donne un exemple, qui avec trois organisations non gouvernementales étrangères chercheront des solutions écologiques pour les fleuves Tundja (dans le sud de la Bulgarie), Prut (en Roumanie) et Dniepr (sur les territoires de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine).

Le projet « Fleuves plus propres – mers moins polluées » a commencé au début comme une initiative d’associations de quelques pays riverains de la mer Noire – la Bulgarie, la Moldavie, l’Ukraine et la Roumanie. Les éco-activistes ont décidé d'agir en regardant les fleuves déborder de déchets non pourrissables, qui vont ensuite à la mer, et le rejet illégal d'eaux usées non traitées dans le lit des cours d’’eau.

Qui pollue le plus?


“Parlant des déchets de plastique ce sont les hommes mais pas ceux qui sont au bord des fleuves – dit Diana Iskreva, directrice exécutive de la fondation "Earth Forever". Les déchets de plastique dont on s’est débarrassé sont tout simplement emportés par les vents, l’érosion, les cours d’eau, les pluies pour arriver logiquement et naturellement dans les fleuves. Quant à la pollution fécale et domestique - les citoyens sont dans une certaine mesure en cause, mais aussi les municipalités qui ne disposent pas de stations d'épuration. Bien sûr, les entreprises polluent aussi, mais elles ne font pas l’objet de notre projet. »

La municipalité de Muglij et les villages voisins Yagoda et Ulievo au bord de la Toundja sont les partenaires bulgares de “Fleuves plus propres – mers moins polluées”. On y réalisera des projets pilotes qui permettront aux autochtones d’apprendre comment transformer les déchets en ressources. Un composteur sera construit pour briser et déchiqueter les branches et ramasser les feuilles; des presses à broyer les déchets plastiques seront installées; une usine pilote de traitement des eaux usées sera construite. Une appli pour smartphone sera développée dans le cadre du projet d’un montant des 487 mille EUR qui permettra de localiser des foyers d’accumulation excessive de déchets. La formation des jeunes exige également de considérables ressources. Elle leur permettra d’apprendre d’une part comment protéger le patrimoine naturel et, d’autre part, comment rédiger leurs plaintes concernant la pollution découverte de manière à ce que ces plaintes soient examinées par les institutions concernées et que des résultats concrets soient obtenus.

Malheureusement, les efforts des ONG ne sont pas en mesure de résoudre les problèmes mondiaux et la Bulgarie se range toujours à une des dernières places pour l’application de la législation européenne.


“Lors de l’adhésion du pays à l’UE, le gouvernement et les experts européens sont arrivés à la conclusion que nous avons besoin de 2.9 milliards EUR pour garantir la compatibilité avec les directives sur les eaux usées – rappelle Diana Iskreva dans une interview pour Radio Bulgarie. Nous avons dépensé cet argent mais nous n’en sommes arrivés qu’à 23% de compatibilité. Ceci pourrait être expliqué par le fait que trop de moyens sont dépensés et par le fait également que les technologies appliquées datent du milieu du siècle dernier. Selon notre législation il n’existe qu’une seule technologie – celle de la canalisation au moment où dans le monde on utilise différentes technologies liées à la décentralisation de la purification des eaux usées, c’est-à-dire une purification sur place sans égouts à construire. Des technologies de ce genre ont été appliquées en Bulgarie à titre d’essai mais elles sont si petites – juste comme une illustration et il n’y a pas d’agglomération où ces installations fonctionnent.

Afin de satisfaire aux exigences de la législation européenne grâce à la seule technologie de notre pays, cela signifie deux choses: l'investissement de fonds déraisonnablement importants dans la construction de nouveaux égouts et des déductions d'amortissement aux frais du consommateur. "Cependant, le but n'est pas de purifier l'eau pour la rendre inabordable au niveau du prix mais de permettre aux gens de l’utiliser sans pour autant polluer l’environnement”, nous dit en conclusion Diana Iskreva.

Photos : BTA et BGNES



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