A quelques jours de la rentrée politique, dans un contexte de contestation sociale, les solutions pour sortir de la crise restent toujorus floues et aléatoires. Au lieu de démissionner, le gouvernement a lancé l’idée de convoquer une Assemblée constituante pour proposer un nouveau modèle de Constitution, ce qui a été loin de calmer les manifestants qui revendiquent toujours un changement du statu quo…
Et après?
Politologues, sociologies et politiques ont des avis contrastés sur la question. Certains martèlent qu’il n’y a toujours pas d’alternative, d’autres, au contraire, jugent que l’actuel gouvernement est totalement discrédité aux yeux des Bulgares comme à l’échelle européenne.
La majorité des experts est d’avis que les démissions ne font que retomber la tension sans toutefois apporter une vraie solution aux problèmes. Car chaque fois que le mécontentement social gronde, plutôt que d’attaquer le problème à la source, on cherche à éliminer ses conséquences.
Des ministres vont et viennent sur le principe "un homme-un problème, pas d’homme-pas de problème”, mais la confiance dans l’élite politique est tellement compromise que chaque nouvelle tête est considérée comme un transfuge de plus…
D’après Rénéta Indjova, la seule femme première ministre dans la période octobre 1994-janvier 1995, dans la vie politique, “gouvernants et opposition se tiennent comme des frères jumeaux, plutôt que d’essayer d’inverser la tendance et de proposer une alternative bien nette”. Et pourtant, ce changement doit être opéré plus souvent, car c’est le seul moyen d’instituer une culture politique qui aiderait à faire le bon choix. A ses dires, il est inutile que les politiques fassent semblant de régler des problèmes graves à coup de rallonges budgétaires.
Le sentiment d’injustice et la perte de confiance dans les institutions est un thème majeur, bien au-delà des passions politiques conjoncturelles, estime le vice premier ministre Tomislav Donchev, dans une interview à la radio nationale bulgare. A ses dires, le débat sur la future Constitution doit évoluer dans le cadre d’un maximum de justice, une amélioration de la représentation politique et des échanges entre les citoyens et les institutions. Il ne s’agit pas d’une simple relève de la garde, qui ne répondra pas aux revendications des gens. "Les visages sont certes importants, mais les règles de leur élection le sont dix fois plus".
Quant à savoir si les prochaines élections seront honnêtes, si elles sont organisées par un gouvernement intérimaire, comme le souhaitent les contestataires, là aussi les avis sont partagés, à cause du Code électoral précisément.
Mais qui se chargerait de le modifier?
"Les juristes de qualité se comptent sur les doigts d’une main à l’Assemblée nationale”, estime le professeur Ognyan Guérdjikov, ancien président de l’Assemblée nationale et premier ministre intérimaire /Janvier 2017-mai 2017/, sur les pages du journal “24Heures”. A propos des changements prévus dans la Constitution, Guérdjikov est catégorique: “L’activité législative est un exercice de haut-vol. C’est la matière la plus complexe dans le droit, qui nécessite un grand professionnalisme, que très peu de gens possèdent, malheureusement”. Selon Ognyan Guérdjikov, les bons juristes ont depuis longtemps quitté la politique car ils n’ont aucune intention de “se salir les mains”.
Dans ce contexte, chaque tentative de faire durer le statu quo se heurtera inévitablement à la grogne sociale...
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