Le déficit sévère de soignants en première ligne est le gros problème devant lequel la Bulgarie est dressée en ce début de deuxième vague du coronavirus. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé, Costadin Anguélov lors du point presse de la Cellule de crise nationale. « Ils sont tous épuisés, fatigués, une grande partie sont contaminés, malades ou en réanimation ». A ses dires, 1727 soignants ont été touchés par le coronavirus depuis le début de la pandémie.

Nous devrions faire appel à des soignants dans les universités de médecine, par exemple en recrutant des étudiants de dernière année qui viendraient en aide aux médecins.

Malgré l’accélération des contaminations, la Bulgarie occupe la 25^e place en Europe pour le taux de morbidité, et est 9^e pour la mortalité due au Covid-19, a annoncé de son côté le Directeur général de la Santé, Anguel Kounchev. Au cours des deux dernières semaines, la courbe de la maladie monte en flèche et les malades sont de plus en plus jeunes.

D’ici le 26 octobre, tous les établissements de soins sur le territoire de Sofia doivent aménager des zones Covid auxquelles seront rattachés les soignants nécessaires.

Le ministre de la Santé a interdit les congés des directeurs d’hôpitaux. Le seul moyen de freiner l’épidémie et la pression sur le système de santé c’est la prévention et les mesures de sécurité.

"La distanciation physique est un impératif à ne pas transgresser”, a indiqué pour sa part Todor Kantardjiev, directeur du Centre national des maladies infectieuses et parasitaires. Pas besoin de porter le masque si l’on se promène seul dans un parc ou dans la rue. “Le masque sert à protéger les autres et à se protéger soi-même. Si la distance physique d’au moins un mètre et demi est respectée, le masque n’est pas une obligation”.