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33 manières d’aimer la Bulgarie…

Photo: colibri.bg

Comment aimer notre pays ? Un nouveau guide, « la Bulgarie pour des lecteurs avisés », essaye de nous donner la réponse. Svetlozar Jélev y a recueilli les récits de 33 personnes liées à notre pays d’une manière ou d’une autre par le biais de la langue, des liens de parenté ou tout simplement car suivant l’appel de leur cœur.

Indépendamment de leurs différents destins, chacun des auteurs porte la Bulgarie dans son âme, affirme le collectionneur de leurs histoires. C’est aussi la raison pour laquelle celui-ci leur donne la parole, son idée étant de prouver que le nombre des façons d’aimer la Bulgarie équivaut à celui des gens qui en ont eu des rapports à travers la langue, leurs aventures, leurs émotions.

Sur les pages du recueil nous pouvons rencontrer des noms de classiques comme Atanas Daltchev et Nikolay Liliev, Kiril Christov et Raïko Alexiev dans les textes desquels nous découvrons la mentalité bulgare, mais aussi nous prenons connaissance des difficultés que les habitants de ce pays ont toujours eu du mal à surmonter. De l’autre côté sont présentés des Bulgares ayant quitté leur pays mais qui essayent toujours d’inspirer une nouvelle vie aux livres bulgares qu’on publie à travers le monde et grâce auxquels les étrangers arrivent à mieux connaître les spécificités de la Bulgarie et de ses habitants. Et même si tous les auteurs du livre ne voient le pays qu’en dehors d’eux-mêmes, leurs histoires ont l’air de se transformer en loupe dans laquelle nous tous, nous pouvoir mieux nous voir avec tous nos défauts et qualités.

C’est un livre dans lequel personne ne cherche à se démarquer de l’autre, comme c’est le cas de ceux qui prêchent le nationalisme mais qui profitent du patriotisme pour pouvoir manipuler plus facilement les autres – souligne Svetlozar Jélev.


C’est un livre qui n’a pas pour but de nous apprendre à aimer la Bulgarie car le pays est partout et vit dans nos cœurs. C’est plutôt un message qui dit que l’unique sens de vivre ici et maintenant et de faire tout notre possible pour que notre avenir soit meilleur.

Après des années d’errances à travers le monde Camellia Kutcherparle du long chemin qu’elle parcourt avant de regagner sa maison mais n’arrête pas de se demander si son pays pourrait en effet être son vrai foyer natal.


Je me sentais bizarrement de me voir comme une jeune fille de 13 ans et de me rappeler ce que c’était d’être un enfant confus vivant entre deux mondes complètement différents – raconte l’écrivaine. – Car je suis arrivée en Suisse dans les années 90 et j’ai grandi entre les abîmes que créaient en moi les nombreuses différences. C’est toujours avec amertume que je vivais ses abîmes mais en reprenant mon chemin à moi, je me rendais finalement compte que ce sont eux notamment qui m’avaient appris plein de choses. La leçon la plus précieuse que j’ai apprise c’était d’avoir le choix de donner aux autres ce que j’avais de mieux en moi-même. C’est grâce à cette leçon qu’aujourd’hui je peux facilement franchir des frontières entre différents mondes et constater qu’il y a de la lumière en Bulgarie également. 

Guéorgui Gospodinov fait également partie du guide littéraire par un extrait de son roman « Le refuge du temps » qui pose la question de la (non) approbation de ce qui nous entoure.


Mes rapports avec la Bulgarie sont principalement ceux de la nostalgie et de la mélancolie – je me sens attirée par la Bulgarie quand je me trouve ailleurs – déclare l’écrivain dont « Un roman naturel » est le livre le plus fréquemment traduit après 1989 – Je me rappelle qu’une fois, en voyage de l’aéroport de Reykjavík, je contemplais le paysage lunaire et je m’imaginais que j’avais été suivi dans mon chemin à travers le monde de mon père, de mon grand-père et ma grand-mère qui adorait voyager mais qui n’avait jamais quitté son village et qui n’arrêtait pas de ce fait d’inviter chez elle des gens qui pouvaient lui parler du monde inconnu. Et c’est alors que j’ai entendu mon grand-père me dire à l’oreille – « On ne peut rien planter ici…». C’est notamment d’une part le souhait bulgare de se sentir libre pour voyager à travers le monde, mais d’autre part de ne pas pouvoir retenir nos réflexes de protection en nous disant à chaque fois qu’en fin de compte la Bulgarie reste pour nous le meilleur endroit pour vivre. Nous portons ces contradictions en nous-même, ce qui fait que quand nous nous « disputons » avec notre pays, nous avons l’habitude de remonter dans le passé et de nous rappeler des propos émis par nos ancêtres étant toujours favorables à la Bulgarie. Raison pour laquelle à travers les extraits choisis pour son livre, l’auteur essaye de nous renvoyer dans notre pays dans le but de nous aider à nous réconcilier avec lui.

Photos : colibri.bg, BNR-archives et BGNES



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