L’élection présidentielle aux États-Unis a quelque peu éclipsé la pandémie du coronavirus dans les grands médias dans le monde. Bientôt, tout reviendra à sa place et la plupart des gens devront revenir à leur principale occupation – le travail. Notre compatriote Ivan Ivanov qui a son propre business dans le pays des possibilités illimitées est un exemple à ce titre. Son business en Amérique concerne le nettoyage professionnel d’hôtels et logements. Paradoxal ou non, mais au moment où beaucoup de gens ont perdu leur emploi, Ivan a dû faire des heures supplémentaires en raison des nombreuses commandes. Il s’explique ce phénomène par les affinités des Américains pour les entreprises locales qu’ils soutiennent souvent surtout en période de crise comme actuellement. Ils ont été nombreux à préférer leurs sites touristiques nationaux au lieu de passer des vacances à l’étranger. Ainsi le flux de millions de touristes américains a rempli les hôtels dans le pays et cela a inévitablement beaucoup influencé le business d’Ivan qui s’est retrouvé sous une montagne de commandes en dégageant de substantiels bénéfices comparé aux années précédentes.

Les nouvelles conditions n’ont pas manqué de dresser Ivan face à de nouvelles difficultés surtout au niveau de la main d’œuvre supplémentaire car à Boston où il vit, il n’y a pas des travailleurs au chômage. Il trouve une solution au problème en aidant des étudiants bulgares à trouver un job.

Cette année notre compatriote, originaire du village de Grozdiovo, de la région de Varna, a eu la possibilité de revenir en Bulgarie. Il s’occupe ici de sa maison natale mais également de son remarquable jardin botanique qu’il ne cesse d’agrandir et d’enrichir. C’est pour cette raison qu’il attire l’attention du programme régional de la Radio nationale. A propos du sujet qui fait aujourd’hui la une – les mesures contre le Covid-19, Ivan Ivanov confie qu’elles sont beaucoup plus strictement respectées aux Etats-Unis qu’en Bulgarie:

„Aux USA le masque est obligatoire à l’extérieur également. Vous pourrez même croiser quelqu’un qui vous expliquera et insistera pour que vous portiez le masque non seulement en recouvrant la bouche, mais aussi le nez. Les gants en latex sont également obligatoires. Il n’y a pas eu là-bas des restrictions aussi sévères que les postes de contrôle sur les routes, je ne sais pas pourquoi ici on a même interdit les promenades dans les parcs. Pour venir en Bulgarie, je me suis fait tester pour $160. J’ai vu un passager monter à bord de l’avion avec des symptômes et qui n’a été testé positif qu’à l’atterrissage. Je me demande comment cela est-il vraiment possible?”

Nous ne manquerons pas de présenter Ivan Ivanov comme le créateur de son propre jardin botanique où il essaye de cultiver des arbres subtropicaux et ce jardin est peut-être unique dans toute la Bulgarie. Il a commencé à planter les arbustes pendant les années 90 dans la cour de sa maison de campagne. Il a baptisé le site « Margarita » car il existe dans le monde une grande variété d’arbres, buissons et cactus qui portent ce nom.

„Si on compte les espèces végétales dans le jardin on verra qu’il s’agit de milliers d’exemplaires de différentes variétés. En plus pour les touristes, le jardin sert à des recherches scientifiques. Nous menons en permanence des expérimentations avec des espèces subtropicales pour voir comment elles s’adaptent ici dans les conditions d’un climat plus froid. Tous les visiteurs apprécient beaucoup le jardin mais ils sont le plus fortement impressionnés par les palmiers car ce sont les représentants les plus typiques de la flore méridionale. C’est à  l’automne quand les agrumes mûrissent au milieu du jardin qu’ils sont les plus beaux. On ne peut presque nulle part en Bulgarie voir des agrumes mûrir. Pour moi personnellement cultiver des olives et quelques espèces végétales toujours vertes en plein air qu’on ne voit normalement pas en Bulgarie a été ma plus grande réussite.

Edition : Guérgana Mancheva

Photos : archives personnelles