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Epines de rose, démons de minuit et amulettes ont protégé les humains contre les épidémies au fil des siècles…

Elle est vieille, hirsute et laide, en deux mots – une sorcière! Elle arpente les rues, traînant à son bras un enfant sale et tient un carnet avec la liste de ceux à qui elle doit annoncer la mort. Car il s’agit bien de la Grande faucheuse…qui répand une des maladies les plus mortelles, la peste. Mais pour essayer de l’amadouer, les villageois lui faisait une offrande – un pot de miel, un pichet de vin rouge, de l’eau et même un peigne, pour qu’elle fasse un brin de toilette, mange et boive à sa faim et oublie sa macabre mission…


Quant à la rougeole, ils tentaient de préserver au mieux les enfants qui étaient les plus exposés. Les Bulgares ont toujours cherché des moyens simples, mais efficaces pour conjurer le mauvais sort et surtout chasser les maladies, incarnées par de vieilles femmes acariâtres et impitoyables. Ils connaissaient bien les pouvoirs des gris-gris et autres talismans qu’on retrouve dès les 9e-10e siècles avec des inscriptions assorties ou non d’images…

Mais avec le temps, les connaissances se substituent aux préjugés et autres superstitions, car les scientifiques mettent au point des méthodes et médicaments pour guérir de ces effroyables maladies. A l’époque de l’empire ottoman, le confinement est instauré dans des régions entières et les malades sont isolés. Des structures épidémiques sont mises en place, préfigurant les inspections sanitaires d’aujourd’hui.


Le corps médical de l’empire ottoman impose obligatoirement le port du masque, un rectangle de tissu en lin sur le nez et la bouche, et les contrevenants sont sanctionnés par les inspecteurs de santé », rappelle l’historien Roumen Ivanov.

D’après des sources manuscrites, pendant les périodes d’épidémies, les autorités à Plovdiv arrosaient les rues d’eau de rose, considérée comme étant sacrée et bénite par le prophète Mahomet. Des plantes médicinales, surtoutle millepertuis, étaient également brûlées dans les différentes pièces des logements des Bulgares. Autre détail intéressant, le premier dans l’histoire vaccin contre la variole, est introduit en premier sur nos terres…


„C’est une maladie qui frappe aussi les bovins. Nous anciens traitaient la variole bovine avec des épines de rosiers et une quantité infime du virus recueillie sur les boutons des bêtes malades, une façon d’inoculer une espèce de vaccin aux humains, en prélevant sur les bovins.

Un grand nombre d’explorateurs qui sillonnaient le monde évoquent justement ce vaccin répandu dans l’empire ottoman et surtout sur le territoire de la Bulgarie et de l’Anatolie. Mais il faut attendre le XVIIe siècle pour que cette pratique arrive en Europe occidentale. “


Et malgré les sommets incontestables atteints par la médecine à cette époque, notamment dans la chirurgie du cerveau et l’ophtalmologie, les autorités ont toujours essayer de freiner les épidémies en édictant des ordonnances et arrêtés :

„ En effet, en consultant les archives de l’empire ottoman, on apprend que les rapports sexuels entre l’homme et la femme étaient interdits pendant l’épidémie, car l’enfant qui pourraient venir au monde aurait des malformations certaines. Quant aux pestiférés, ils ne devaient sous aucun cas consommer des laitages, qui accentuaient les symptômes. Certains médecins interdisaient de sortir le soir, car la majorité des maladies étaient propagées par le Diable qui rôdait la nuit.

Photos: archives



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