Comment se sent un étranger en Bulgarie? Quels sont les défis auxquels doivent faire face les étrangers résidant en permanence dans le pays, se sentent-ils dépaysés du point de vue culturel et comment s’adaptent-ils à la réalité bulgare ? Au cours de cette éprouvante année 2020, des reporters de Radio Bulgarie nous ont fait rencontrer des personnalités remarquables de différents coins de la planète ayant choisi de vivre, travailler ou étudier dans notre pays.

Au cours de cette année qui s’en va le monde a été ébranlé par la pandémie du Covid-19 mais la Bulgarie reste toujours un pays attrayant pour des jeunes souhaitant faire de nouvelles découvertes et suivre des études dans nos universités. Et eux tous partagent l’amour vers la Bulgarie.

Le premier obstacle auquel on fait face, du moins au début, c’est la barrière linguistique. Sergio Oliveira d’Angola est un de ceux qui ont dû résoudre ce problème. Il fait des études à l’École navale à Varna et il se trouve en Bulgarie depuis trois ans. Au cours de sa première année dans le pays il a dû apprendre la langue bulgare. Sergio aime la Bulgarie mais avoue que le climat ici est…froid pour des gens venant d’Afrique. Sinon il est satisfait de l’école supérieure. Il habite à la cité universitaire avec d’autres compatriotes et au cours du lock-down il suit les cours en distanciel. Il affirme que la seule chose qui lui manque en Bulgarie c’est la famille.

Son premier contact avec la neige – c’est l’évènement qui a le plus impressionné Rita Sanchez dans notre pays.

Elle vient des Philippines et elle arrive en Bulgarie avec son mari il y a deux ans. Elle vit à Kozlodouy et change son nom à Philippina Yordanova car elle est la seule Philippine dans la ville. Elle lance son blog où elle raconte son expérience culturelle dans le pays. Elle ne s’arrête pas de comparer sa culture asiatique avec les us et coutumes bulgares et arrive à la conclusion que nous sommes plus libérés et indépendants que ses compatriotes. Elle n’apprécie toutefois pas le pessimisme des Bulgares qui ne font que se plaindre. Elle adore par contre notre cuisine. Elle est devenue un véritable chef dans ce domaine en préparant de délicieux gâteaux traditionnels et purées de poivrons rouges et de tomates, des boulettes de viande, le yaourt.

En 2020 qui touche à sa fin, Radio Bulgarie vous a rencontré avec un Néerlandais hors du commun. Leon de Lu, 28 ans, est amoureux de notre pays.

Il arrive ici il y a 6 ans. Aujourd’hui il travaille à Sofia et parle de manière magnifique le bulgare. Il profite de chaque jour libre pour voyager à travers le pays. Son canal YouTube où il raconte sa vie en Bulgarie, est très apprécié. Il adore également les sites perdus et éloignés dans les montagnes – des hameaux abandonnés en ruines, des villages dépeuplés. Le jeune Léon découvre ici une beauté mélancolique. Et il confie qu’il éprouve en Bulgarie un sentiment divin.

Est-ce qu’il est facile d’oublier son mode de vie précédent pour suivre ses rêves en Bulgarie? Non, ce n’est pas facile ! Mais ça en vaut la peine, estime le Chilien Daniel Montiglio.

Il habite à Varna depuis 15 ans avec sa famille, il a appris le bulgare et il aide ses « confrères au même destin » grâce à la plateforme qu’il a développée. Il estime que les principales barrières devant les étrangers en Bulgarie sont la bureaucratie et les doubles standards. Mais Daniel ne comprend pas non plus pourquoi les Bulgares sont mécontents de leur pays. Pour lui, la Bulgarie est un endroit où on peut mener une vie de famille tranquille, faire ce qu’on aime et être en harmonie avec soi-même et les autres.

Edition: Vénéta Nikolova

Photos : archives personnelles