Pendant l’année 2020 qui s’en va, Radio Bulgarie a renforcé ses contacts avec les expatriés bulgares. Nous avons constaté qu’aussi loin soient-ils, ils gardent tous la Bulgarie au fond de leur cœur. Ils sont attachés à la patrie surtout par les fêtes et les traditions typiques pour chaque foyer bulgare. La Bulgarie se trouve là où se réunissent nos compatriotes – dans les petits restaurants et cafés ou dans les librairies où on trouve des livres en bulgare. Plus longtemps ils ont été à l’étranger, plus fortes sont les émotions en entendant parler le bulgare.

„Ce qui manque avant tout aux Bulgares à l’étranger c’est la langue bulgare et c’est à elle que sont liés les souvenirs de l’enfance“ – nous a dit Margarita Lazarova qui vit depuis 20 ans en Italie du Sud. A ses heures elle écrit des contes pour les petits Bulgares et les envoie aux enfants des émigrés dans différents pays du monde. Elle est encouragée dans ce sens par l’idée que les jeunes Bulgares doivent ressentir et conserver cette chaleur et sincérité des relations qui a protégé notre peuple des siècles durant.

En plus de l’honnêteté et de l’attachement au travail qu’ils ont été éduqués à respecter dans leur famille, les expatriés bulgares emportent à l’étranger l’expérience accumulée dans le pays, leurs connaissances et leur talent. La designer Milena Atanassova et une de nos compatriotes jouissant d’une large reconnaissance à travers le monde que nous avons rencontrée cette année.

Ses œuvres sont appréciées par des dictateurs de la haute couture comme Alexander McQueen, Stella McCartney, même par l’exigeant Karl Lagerfeld qui a prononcé des paroles flatteuses à propos de la classe de maitrise tenue par la Bulgare à Paris. Milena a grandi dans un foyer aux possibilités modestes mais elle reçoit de la part de sa famille un coup de pouce pour son affinité à l’égard de la mode car cette famille a toujours hautement apprécié la fine beauté et l’élégance.

Une autre compatriote considère sa vie aux Etats-Unis comme une mission car avec toutes ses initiatives elle renforce l’unité des expatriés en Californie et autres Etats américains.

 „Je me suis souvent dit que mes rapports et mon amour vers la Bulgarie et les Bulgares, tout comme mes connaissances en histoire et mon attachement à l’esprit bulgare je les garderai à jamais mais que personne n’y ferait attention. Mais il se trouve qu’avec ces gens-là nous nous sommes retrouvés et nous sommes devenus des vases communicants “- évoque au micro de Radio Bulgarie Tanya Kostova.

La langue bulgare et les traditions sont conservées par les descendants des anciennes communautés d’immigrés bulgares. Ceci est typique pour les Bulgares de Moldavie et Ukraine mais nous avons également découvert une solide liaison avec la patrie historique au sein des Bulgares du Kazakhstan – un pays dont le territoire se trouve sur deux continents – l’Europe et l’Asie. On compte dans ce pays 4 500 Bulgares qui savent que leurs prédécesseurs ont émigré au début du siècle passé et ont formé deux villages prospères. Les autochtones leur ont appris comment construire des maisons d’argile et de foins creusées dans le sol et nos compatriotes étaient connus pour la propreté de leurs habitations.

Edition : Guérgana Mancheva