Le 19 février est la date à laquelle chaque année nous nous recueillons silencieusement devant la grande œuvre et la mort tragique d’un des adeptes les plus fervents de la liberté et de la prospérité de notre peuple – Vassil Ivanov Kountchev – alias Levski. C’est une des figures les plus marquantes des mouvements de libération européens du XIXe siècle. Nous rendons hommage ce 19 février à Vassil Levski, surnommé à juste titre Apôtre de la liberté.
Vassil Levski pourrait être comparé à des personnalités de la taille de Garibaldi ou de Mazzini. Ce n’est pas un hasard si les historiens bulgares ont fait ressortir à plusieurs reprises le fait que si Levski avait mené un mouvement révolutionnaire dans un autre pays européen, son nom aurait été mentionné dans tous les manuels d’Histoire. C’est dans ce contexte qu’il peut être comparé aux figures emblématiques de l’Europe du XIXe siècle.
Ses leçons de patriotisme, nous les retrouvons dans ses lettres et ses notes, qui reflètent son esprit vif et son intelligence, en avance sur son temps, mais conscient de ce dont la Bulgarie a besoin pour avancer. C’est ce qui fait la pérennité de son œuvre, car elle constitue ce socle sur lequel reposent les fondations de notre société et que nous devons conserver en les adaptant aux impératifs de notre époque.
Victor Kombo vest un explorateur de l’oeuvre de Vassil Levski qui tombe lors d’une mission scientifique dans les Archives d’Etat sur une photo jusque-là inconnue de l’Apôtre. On estime que cette photo a servi aux forces de l’ordre de l’Empire Ottoman pour le capturer. Les spécialistes indiquent à ce titre que sur le dos de la photo il y a un texte qui décrit en langue turque-ottomane l’Apôtre. Il est marqué sur le dos que le révolutionnaire est né à Karlovo pour ensuite donner des détails sur son aspect physique: „taille moyenne, des moustaches brun clair, un visage rougeâtre et quand il parle une de ses dents relève légèrement ses lèvres, les yeux sont grands et de couleur pers “. En plus de la photo qui est l’objet le plus précieux, on a découvert également d’autres documents rédigés aussi en turc-ottoman. „On est en train de les traduire et prochainement on pourra les lire, nous pensons qu’ils contiennent également des informations sur l’Apôtre et son organisation révolutionnaire “– explique le chercheur Victor Kombov.
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Pendant les 10 années d’activités révolutionnaires /1862-1872/ Levski tisse un réseau secret de comités révolutionnaires qui avaient besoin de cachettes sûres (plus de 100). Une grande partie de ces cachettes se trouvaient dans les monastères. Abritant Levski et ses et ses compagnons, les fraternités monastiques ont également soutenu leurs activités révolutionnaires avec des fonds personnels. Dans le monastère de Troyan (Bulgarie centrale du Nord) par exemple qui abrite à plusieurs reprises l’Apôtre, c’est Levski en personne qui recrute le principal Hadji Macarius et 4 autres moines pour ses activités révolutionnaires. Sa cachette dans le monastère est aujourd’hui ouverte aux touristes qui peuvent également voir ses deux sorties secrètes – vers la rivière et vers la forêt.
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Edition : Eléna Karkalanova
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