Le dernier mercredi du mois de février est connu comme la « Journée du tee-shirt rose », son but étant d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les problèmes du harcèlement scolaire.
Le harcèlement est une manifestation émotionnelle souvent assez désagréable qui s’affiche dans les rapports entre scolaires, l’école constituant notamment un endroit dans lequel se profilent périodiquement des comportements souvent tout particuliers, voire difficiles, entre enseignants et élèves… - explique Annette Marinova, psychologue scolaire avec une riche expérience. Dans les classes de l’école secondaire numéro 23 où elle travaille actuellement, aujourd’hui seront une nouvelle fois débattus les rapports entre professeurs et élèves, ainsi que seront évoqués les moyens à même de permettre d’éviter l’agression lors du règlement des conflits entre individus.
Le sujet est d’une grande importance partout en milieu scolaire – souligne Annette Marinova – Les élèves manifestent de nombreux sentiments en communiquant, des situations toutes différentes se créent, étant en mesure de provoquer des blessures plutôt psychiques que physiques. Le harcèlement scolaire est un sujet crucial que nous nous devons de débattre afin d’assurer un climat psychologique normal dans chaque école. Nous devons également donner la chance à chacun et chacune de développer normalement leur psychique à l’école mais également en dehors de l’établissement scolaire. Il existait dans mon école en 2006 un projet spécial initié par l’UNICEF et le ministère de l’Education, intitulé « L’école – un milieu sûr ». Nous y avons travaillé au cours de deux ans de manière bien structurée et non pas à la hâte et ne respectant aucun système. Car le sujet est très important pour nous tous et se trouve donc au-delà des efforts qu’une seule personne serait en mesure de faire.
Les enseignants pourraient être donc assistés dans leur travail par des programmes concrets, à même d’engager tout l’établissement scolaire de la protection de la santé psychique des adolescents. « Tous devraient unir leurs efforts, activités, pratiques et initiatives de manière à ce que les psy scolaires ne se sentent pas des combattants solitaires sur l’arène… » déclare Annette.
Pour ce qui est des politiques pédagogiques, il est nécessaire de faire un suivant pas qui ne soit pas focalisé uniquement sur le harcèlement à école mais qui soit également lié à des programmes éducatifs nationaux orientés vers la santé psychique des enfants. Le but en est d’assurer un plus large champ d’action à même de favoriser le développement chez les petits d’aptitudes sociales, ce qu’ils devraient faire en coopération avec leurs enseignants mais aussi avec leurs parents qui connaissent le mieux leurs émotions, afin que puissent s’établir de meilleures relations entre ces derniers. Il faudra également faire des efforts en vue d’une meilleure coordination entre l’école et la famille. Nous vivons dans un nouveau temps dynamique, nos inquiétudes et le sentiment d’insécurité que nous éprouvons ne sont pas négligeables, les questions que les enfants nous posent sont aussi très nombreuses et c’est pour cette raison que nous devrions pouvoir travailler de manière intégrée.
Les situations difficiles dans lesquelles nous nous retrouvons très souvent au quotidien ont des effets différents sur les enfants et les adolescents. Des psys qualifient l’agression d’impossibilité de surmonter les difficultés auxquelles les enfants et les ados se heurtent. Cette agression ne pourrait selon eux être surmontée uniquement par l’affichage des côtés forts de l’enfant, déclare de son côté Guéorgui Ivanov, expert en chef à l’Agence d’Etat pour la protection de l’enfance. Quand un enfant ou bien un adolescent se sentent victimes de harcèlement, ils peuvent s’adresser 24/24 aux experts de l’Agence au numéro : 116111. « Le plus important pour nous comme adultes c’est de trouver une approche bienveillante à l’égard des enfants », souligne encore Guéorgui Ivanov sur la RNB-Radio Sofia. Il nous conseille au lieu de demander tout simplement « pourquoi », de poser plutôt la question « par quoi tu es lié à ce qui s’est passé ? », « est-ce que cela t’arrive également à la maison ? ».
« Plus le rapport entre enfants, parents et enseignants est meilleur, plus l’enfant réussit à se tirer d’affaire et devient petit à petit une personne mature, à même de réagir de manière adéquate à toute situation compliquée », est catégorique l’expert.
Version française : Nina Kounova
Photos : BGNES, Facebook /Annette Marinova, nmd.bgLa plus jeune "grand-mère" en Bulgarie n'a que 28 ans, comme indiqué à la RNB par Antonio Douchépéev, chef de la maternité du CHU de Bourgas. En 2023, 149 jeunes filles mineures, dont une de 11 ans, ont donné naissance à leur premier enfant. "Des enfants..
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